Fait partie de [OMA108]

2014 - 544 p.

Livestock future in North Africa. How can scientific knowledge progress, technical innovation implementation and local empiric norms and practices be improved?

Chiche J.

Two main findings can explain the gaps observed between the knowledge and practices of livestock actors in North Africa: (1) the breeders need time to experiment scientists proposals before either they adopt them, with or without changes and adaptation, or they forsake them; and (2) in live sciences and practices, since imponderable and unpredictable facts compel to look at scientific rules and reference models in perspective, it’s difficult to implement, and, even more, to integrate into a system, accurate standardized procedures (especially in the dry and semi-arid areas). Taking in account these two aspects in consulting and training design and management of livestock systems requires: (1) that field managers are constantly careful to avoid ignoring (even, and often, unintentionally) the empiric knowledge based on a continuous survey of the whole system they are involved in, since (i) it is the main tool to achieve breeder’s participation in an innovation trend, and (ii) even more, to avoid inciting (again, unintentionally) these breeders to drop out their own traditional and local practices; and (2) that fundamental researchers, by monitoring of the changes in their original findings throughout the experiments done by the users, improve and refine their knowledge of the progress, limits and enhancement achieved by every step that follows the formal transfer of a technology.

Deux constats ressortent de l’analyse des décalages entre les savoirs et les pratiques des opérateurs de l’élevage dans les pays d’Afrique du Nord: (1) les éleveurs ont besoin pour expérimenter une proposition scientifique d’un temps au terme duquel soit ils l’adoptent telle quelle, ou en lui apportant des adaptations, soit ils la rejettent; et (2) dans les sciences et les pratiques du vivant, où l’impondérable et l’imprévisible obligent à relativiser les lois scientifiques et les modèles de référence, il est difficile de mettre en oeuvre, et encore plus, d’intégrer dans un système des procédures normalisées (en particulier dans les zones arides et semi-arides). Pour donner leur place à ces deux faits dans la conception et la gestion de l’expertise et de la formation en élevage, il faut : (1) que les gestionnaires de terrain veillent à éviter d’ignorer (même sans en avoir l’intention, comme c’est souvent le cas), les savoirs empiriques fondés sur une observation continue de l’ensemble du système qu’ils guident, du moment (i) qu’ils constituent l’outil principal pour amener les éleveurs à participer à l’innovation, et (ii), plus encore, pour éviter d’inciter (ici aussi sans en avoir l’intention) ces éleveurs à abandonner leurs propres pratiques locales et traditionnelles; et (2) que les chercheurs des sciences fondamentales, en menant un suivi des transformations qui affectent leurs résultats d’origine au fur et à mesure des expérimentations des usagers, améliorent et affinent leur connaissance du progrès, des limites et des perfectionnements apportés par chaque étape qui suit le transfert formel d’une technique.

Mots-clés    

ELEVAGE, EXPERIMENTATION, INNOVATION

Citer cet article    

Chiche J. Livestock future in North Africa. How can scientific knowledge progress, technical innovation implementation and local empiric norms and practices be improved?. In : Chentouf M. (ed.), López-Francos A. (ed.), Bengoumi M. (ed.), Gabiña D. (ed.). Technology creation and transfer in small ruminants: roles of research, development services and farmer associations. Zaragoza : CIHEAM / INRAM / FAO, 2014. p. 255-266. (Options Méditerranéennes : Série A. Séminaires Méditerranéens; n. 108). 8. Seminar of the FAO-CIHEAM Sub-Network on Production Systems, 2013/06/11-13, Tangier (Morocco). http://om.ciheam.org/om/pdf/a108/00007640.pdf