Four cannulated ewes were used in a factorial (2 x 3) design to study the effect of two sources of roughage (alfalfa hay vs ammonium-treated straw, UTS) and three levels of ground barley grain supplementation (F:C ratio: 100:0; 66:33; 33:66. respectively) on rumen digestibility, fermentation pattern and microbial N yield. Diets were restricted to maintenance level (1.6 Mcal ME/d). Rumen (0.40 vs 0.34; P=0.07) and total tract DM digestibility were higher (0.77 vs 0.68; P<0.001) when ewes were fed with alfalfa diets and digestibility increased linearly with concentrate supply (P<0.001). Alfalfa diets also promoted higher rumen ammonia (31 vs 20 mg N-NH3/100ml; P=0.003) and VFA concentrations (144 vs 82 mmol/l; P<0.001). Among levels of barley supply only the highest (F:C. 33:66) depressed significantly pH and acetate proportion (P=0.008). Protozoa counts increased significantly (P<0.05) with moderated barley supplementation (3.2·105 vs 8.2·105 vs 7.6·105 cells/ml). The highest and the lowest duodenal N flow corresponded to un-supplemented alfalfa and un-supplemented straw diets as a result of a significant (P<0.001) interaction (forage x supplementation). Moreover, rumen microbial yield was maximal when animals received non-supplemented alfalfa (9.0, 12.1 and 8.0 g/d using 15N, purine bases (PB) and DNA sequences, respectively). Using specific DNA sequences it was possible to distinguish between bacterial and protozoal N flow in duodenal digesta. Protozoal N in duodenal digesta ranged between 2.4 and 8.3 percent of total microbial flow and peaked at the highest level of grain supply (F:C 33:66). However, the possibility for DNA degradation by gastric digestion could not be ruled out. Barley supplementation promoted a linear decrease in microbial protein synthesis efficiency (g/kg OM digested in the rumen) using PB and DNA as microbial markers (37 vs 27 vs 23; P<0.05).

Quatre brebis portant une canule du rumen ont été utilisées dans une analyse factorielle (2x3) afin d'étudier l'effet de 2 types de fourrage (luzerne vs paille traitée avec du NH3) et de 3 niveaux d'orge en grain supplémentée (F:C 100:0; 66:33; 33:66.) sur la digestibilité ruminal et les paramètres de fermentation. Ces deux régimes ont été limités au niveau de l'entretien. La digestibilité de la matière sèche (DM) dans le rumen et sur l'ensemble du tube digestif est supérieure pour les brebis nourries avec le régime à base de luzerne et augmente linéairement avec l'apport de concentré. Les régimes de luzerne ont aussi produit des concentrations supérieures en ammonium et VFA. Parmi les niveaux d'orge supplémentés, seul, le plus haut a diminué significativement le pH et la proportion d'acétique. La population des protozoaires est significativement élevée avec la supplémentation modérée d'orge. Le plus haut et le plus bas apports de N et le flux duodénal correspondent au régime de luzerne et de paille non supplémentés, respectivement, du fait d'un effet significatif sur l'interaction (fourrage x suppléments). Le flux de N microbien à travers le rumen a été supérieur si les animaux ont reçu de la luzerne sans suppléments, du fait de la valorisation de MN avec l'usage de N, PB et ADN comme marqueurs microbiens et l'utilisation des bactéries associés à la phase liquide comme référence. Néanmoins, lors de l'emploi des bactéries associées à des particules comme référence, les différences n'ont pas été statistiquement significatives. En utilisant des séquences spécifiques d'ADN, il a été possible de différencier les flux de N bactérien et de N protozoaire dans la digestion duodénal. Le N proto zoaire dans la digestion duodénal varie entre 2,4 et 8,3 pour cent du total MN et atteint le maximum dans les régimes de paille supplémentée, si l'on considère les bactéries associées à la phase liquide. Mais une dégradation de l'ADN ne peut être rejetée. En termes de rendement de synthèse de protéine microbienne (g/kg de matière organique ruminal dégradée), il n'y a pas de différences importantes entre les valeurs des différents marqueurs microbiens utilisés bien qu'entre les traitements, le meilleur rendement eut lieu lorsque les animaux reçurent de la luzerne comme seul régime.