A three-year study was carried out to assess the effects of different grass-legume mixtures on: (i) dietary CP and NEL (Net Energy for milk production) concentrations and milk urea level; and (ii) the relationship between milk urea and several dietary variables. Replicate groups of Sardinian sheep in early-mid lactation (January-May) rotationally grazed plots of three grass-legume mixtures consisting of common grass (Lolium rigidum, Gaudin) and different legumes, namely: Medicago polymorpha L. (burr medic, treatment BM), Trifolium subterraneum L. (subclover, treatment SC) and Hedysarum coronarium L. (sulla, treatment SU). Herbage dry matter intake and diet composition were estimated by the n-alkane method. Across the three grazing seasons the dietary CP and milk urea concentrations were consistently higher in BM than in the other treatment groups (P < 0.05). Dietary NEL content was similar between treatments. Pooling all data (N = 72), a linear relationship between milk urea concentration (MUC, mg/100 ml) and dietary CP (% DM) was found: MUC = 2.012 CP + 1.8411, R2 = 0.55, RMSE = 6.73. Significant but weaker linear relationships were also found between MUC and CP/NEL (g CP/Mcal NEL, r = 0.673, P < 0.001) and tannic phenols (TP, % DM, r = -0.506, P < 0.001). After stepwise regression analysis, besides CP, dietary TP concentration was kept in the model (R2 = 0.60, RMSE = 6.39). To conclude, the grass-legume mixture exerted a clear effect on milk urea concentration with higher values in groups having higher CP and lower tannic phenols concentrations in their diet.

Une étude de trois ans a été menée pour évaluer les effets de différentes associations légumineuses-graminées sur : (i) la concentration des matières azotées totales (MAT), l'énergie nette pour le lait (ENL) de la ration et le taux d'urée dans le lait ; et (ii) l'influence entre la teneur en urée du lait et la composition chimique de la ration. Des lots de brebis (n = 3) ont pâturé trois types de parcelles composées de graminée commune (Lolium rigidum, Gaudin) et de différentes légumineuses, notamment : Medicago polymorpha L. (Luzerne polymorphe, lot BM), Trifolium subterraneum L. (Trèfle souterrain, lot SC) et Hedysarum coronarium L. (Sainfoin d'Espagne, lot SU). La matière sèche d'herbe consommée et la composition de la ration ont été estimées par la méthode des n-alcanes. Pendant ces trois années, la teneur en MAT de la ration ingérée et la teneur en urée du lait ont été plus élevées dans le lot BM (P < 0,05). La teneur en ENL a été similaire pour les trois différentes associations légumineuses-graminées. Ce travail a permis de mettre en évidence une relation linéaire entre le taux d'urée du lait (MUC, mg/100 ml) et la teneur en MAT de la ration : MUC = 2,012 MAT + 1,8411, R2 = 0,55, RMSE = 6,73. Une relation linéaire a été aussi trouvée entre MUC et MAT/NEL (g MAT/Mcal NEL, r = 0,673, P < 0,001) ou avec les tannins phénoliques (TP, % MS, r = -0,506, P < 0,001). Après analyse des données par la méthode stepwise regression analysis MAT et TP ont été inclus dans le modèle, qui a amélioré sa prédiction (R2 = 0,60, RMSE = 6,39). Pour conclure, les pâturages associant graminées et légumineuses fourragères affectent le taux d'urée du lait, qui est plus élevé chez les brebis soumises à une ration riche en MAT et pauvre en TP.