Parasitic nematodes of the gastrointestinal tract remain a main constraint associated with the breeding of small ruminants. Up to now, these parasitic diseases have been controlled by anthelmintics. However, the large development of anthelmintic resistances in nematodes, combined with the increasing public concern on the use of chemicals in farm industry lead to seek alternative methods to chemotherapy. These solutions refer to 3 principles of action. (i) To kill the parasites in the host remains a main way to control infections but selective treatments have now been proposed, targeting the most susceptible animals within flocks. (ii) Programmes aiming at improving the host response against the worms have also been developed.. And (iii) methods to reduce the host contamination by various modes of grazing management are also important to implement. By decreasing the use of chemicals, these methods can also contribute to improve the quality of products.

Les nématodes parasites du tractus gastro-intestinal demeurent une des principales contraintes associées à l’élevage des petits ruminants à l’herbe. Jusqu’à présent la maîtrise de ces maladies parasitaires reposait essentiellement sur l’emploi de molécules anthelminthiques. Cependant, le développement croissant des résistances aux anthelminthiques chez les nématodes et l’inquiétude grandissante des consommateurs sur l’usage d’intrants chimiques en élevage conduisent à rechercher des méthodes de lutte offrant des alternatives à la chimiothérapie. Ces solutions relèvent de 3 principes d’action. (i) Tuer les parasites chez l’hôte demeure l’un des principaux moyens de maîtrise des infestations, mais des applications plus sélectives des traitements sont désormais privilégiées en ciblant les animaux les plus sensibles au sein des troupeaux. (ii) Des programmes visant à améliorer la réponse de l’hôte face aux vers sont également développés. Ils se fondent soit sur la sélection génétique de lignées d’animaux, soit sur l’adaptation de composants nutritionnels pour améliorer la résistance au parasitisme. Parmi les solutions nutritionnelles, le rôle modulateur de plantes riches en tannins sur la biologie des vers est également analysé. Et (iii), des méthodes visant à réduire la contamination de l’hôte par la gestion du pâturage représentent enfin la troisième voie explorée. Face aux limites montrées par le recours exclusif à la chimiothérapie pour gérer ces infestations parasitaires, il importe de privilégier désormais une approche intégrée combinant plusieurs méthodes de lutte, seule garante d’une maîtrise durable de ce parasitisme. Le choix des diverses solutions alternatives à combiner doit aussi être adapté en fonction des systèmes et des objectifs de production. En favorisant un usage moins intense de molécules chimiques, ces méthodes contribuent également à améliorer la qualité des produits.