Horses are increasingly present in pastoral areas but little is known about their potential contribution to rangeland utilization. In order to investigate this question in the context of Southern France, a specific research project was undertaken, with: (i) a farm-scale analysis to determine the importance of rangelands for horse feeding in agro-pastoral farming systems; and (ii) a territorial analysis to identify the role and importance of horses for pastoral areas, based on inventories, spatial analysis with GIS and interviews with local stakeholders. Among the “professional“ horse farms we studied, only a few feeding systems relied mainly on rangelands. On the other farms, rangeland utilization was limited due to the lack of land, equipment or pastoral knowledge. On a territorial scale, horses were rarely accepted as proper rangeland users and access of horse owners to land depended on the evolution of local ruminant farms. For a number of stakeholders, horses can help reducing land abandonment and show interesting complementarities with ruminants. Further research is needed on the interest of associating horses with ruminants for rangeland utilization on farm and landscape scales.

Les chevaux sont de plus en plus présents dans les territoires pastoraux, mais leur contribution à la valorisation des parcours a été très peu étudiée. Pour apporter des éléments de réponse à cette question dans le contexte du Sud de la France, un projet de recherche-développement spécifique a été mené, comportant : (i) une analyse à l’échelle de l’exploitation pour établir la place des parcours dans l’alimentation des chevaux au sein des systèmes d’élevage agro-pastoraux ; et (ii) une analyse territoriale visant à identifier le rôle et l’importance des chevaux pour les espaces pastoraux, à partir d’inventaires, d’analyses spatiales avec outils SIG et d’enquêtes auprès des acteurs du territoire. Parmi les exploitations équines « professionnelles » enquêtées, seuls quelques systèmes d’alimentation étaient principalement basés sur les parcours. Dans les autres exploitations, l’utilisation des parcours était limitée par le manque de terres, d’équipements ou de compétences pastorales. A l’échelle territoriale, les chevaux étaient rarement acceptés comme acteurs du pastoralisme et l’accès à la terre des propriétaires équins dépendait des évolutions des élevages de ruminants locaux. Pour certains acteurs, les chevaux pourraient contribuer à limiter la déprise agricole et présentent des complémentarités intéressantes avec les ruminants. A l’avenir, il s’agira d’analyser les opportunités offertes par l’association de chevaux et ruminants pour l’utilisation des parcours aux échelles de l’exploitation et du territoire.