In Tunisia, the livestock production systems with all their components are still inadequately regulated, weakly organized and suffer from lack of statistical data. This makes the red meat chain profoundly affected by many problems. To face these problems, a thorough analysis of chain components is crucial for better regional integration. This work is based socioeconomic data collected in 2012-2013 from surveys of sixty small ruminant breeders in Medenine province (South east Tunisia). The objective is to develop a typology of small ruminant breeders. All the elements of livestock activities have been considered such as breeders (socio-economics, income, assets, inputs and outputs), livestock (composition and herd management practices) and resources used in the production process. The typology shows five groups of breeders with different practices and strategies. Three groups, representing 56% of the sample are mainly specialized in breeding for red meat production. The other two groups are considered more as family breeders which are encountered in all regions of the study area. Nevertheless, livestock for red meat production is localized in large farms and it’s correlated rather to the space (area) and also to the size of the flock.

En Tunisie, les systèmes de production animale avec toutes leurs composantes sont aujourd’hui encore mal réglementés, mal organisés et manquent de données fiables et chiffrées. Ceci génère un grand nombre de problèmes dans la filière des viandes rouges. Face à cette situation une analyse approfondie des maillons de la filière est indispensable pour une meilleure intégration régionale. Cet article s’appuie sur un travail d’enquêtes socio-économiques, réalisé fin 2012-début 2013, auprès d’une soixantaine d’éleveurs de petits ruminants dans le gouvernorat de Médenine (Sud-est de la Tunisie). L’objectif est de mettre au point une typologie des producteurs (éleveurs) de viandes rouges ayant des petits ruminants. Tous les éléments définissant l’activité d’élevage ont été considérés, tels les éleveurs (socio-économie, revenus, patrimoine, recettes et dépenses), le cheptel (composition et gestion des effectifs) et les ressources mobilisées dans le processus productif. La typologie montre cinq groupes d’élevages avec des dynamiques de production différentes. Ainsi, trois groupes, représentant 56% de l’échantillon, sont principalement spécialisés dans l’élevage pour la production de viandes rouges. Les deux autres groupes relèvent, plutôt de l’élevage de type familial. Cet élevage de type familial est localisé dans toutes les délégations du gouvernorat. L’élevage pour la production de viandes rouges est lié plutôt à l’espace (superficie) mais aussi à la taille du troupeau.