The Algerian steppe used to be one of the most important regions of North Africa where farming was mainly based on rangeland grazing. Since the 70s, it has faced many socio-economic and biophysical changes in part caused by recurring droughts. Ecologists and farmers concur that rangeland forage productivity and surface areas have decreased. Our analysis focuses on production systems and the adaptation of their feeding practices bearing in mind the following question: to what extent does grazing still contribute to animal feed? Our research was conducted in the town of Hadj Mechri (Laghouat Wilaya) in the heart of the Algerian steppe. Our hypothesis was that the livestock in the study area required between a quarter and a third of supplementary feed (including barley grain). Results suggest that in this area (65,270 ha), rangelands can cover the needs of animals 0.33 eq. sheep ha-1 yr-1. As the total number of sheep is 55,940, the stocking rate of the rangeland should be 0.85 eq. sheep ha-1 yr-1. Therefore, to release grazing pressure, farmers implement two strategies and practices: (i) they regularly adjust the size of their herds; and (ii) they provide high levels of supplementation, i.e. >60% of the herd feed needs.

La steppe algérienne était une des plus importantes régions d’Afrique du nord où l’élevage reposait essentiellement sur la pâture de parcours naturels. Depuis 1970, elle connaît de nombreux changements d’ordre socioéconomiques et biophysiques notamment des sécheresses récurrentes. Les écologues comme les éleveurs s’accordent sur la baisse de productivité des parcours et la diminution de leurs surfaces. Ces parcours régressent, tant en surface qu’en productivité fourragère. D’où notre questionnement qui a porté sur les élevages et l’adaptation de leurs systèmes d’alimentation, avec une première question: Quel est la contribution de la pâture à l’alimentation des animaux ? Notre recherche a été menée dans la commune de Hadj Mechri (Wilaya de Laghouat). Nous avons mené nos recherches avec comme hypothèse que le cheptel en place dans notre commune d’étude devait recourir à un quart voire un tiers d’aliments complémentaires. Nos résultats tendent à montrer que dans la commune étudiée (65270 ha), les parcours peuvent en moyenne satisfaire les besoins des animaux pour 0,33 eq. ov. ha-1 an-1 Compte-tenu que l’effectif total est de 55940 équivalents ovins le chargement sur les parcours devrait être de 0,85 eq. ov. ha-1 an-1. En conséquence, pour soulager la pression pastorale les éleveurs ont recours à deux stratégies et pratiques : (i) ajuster régulièrement la taille de leur troupeau ; et (ii) apporter de forts niveaux de complémentation, supérieurs à 60% des besoins alimentaires de leurs troupeaux.