Swiss agricultural policy promotes grassland based forage autonomy of cattle farming. Its implementation in the lowlands should however take into account the high spatial rainfall variability. In rather dry regions, such as the South Jura foothill, full-grassland based farming may be not sustainable. This study compared five forage systems (crop rotations versus perennial grass-legumes mixtures) under the Geneva lake climate conditions, with and without additional water supply adapted to the plant needs. Annual crops cultivated in rotation provided the largest DM yields and were less influenced by water availability than the grass-legumes leys. Indeed, 10 mm additional water increased leys performance of 100 kg DM/ha, while the increase was only 50 kg DM/ha for maize. Effects of water availability on mineral content were less significant, but indicated a dilution of N-contents with water supply whereas K-content tended to increase. Although their mineral contents were the most balanced, yield of grass-legumes mixtures decreased significantly over the years, regardless of the availability of water. Globally, results show that annual crops cultivation can help to secure forage supply in areas prone to drought.

La politique agricole suisse soutient la production animale basée sur l’utilisation des prairies. Sa mise en oeuvre en zone de plaine devrait toutefois tenir compte de la grande variabilité spatiale des précipitations. Dans les régions plutôt sèches, comme le pied du Jura Sud, les systèmes ‘tout herbe’ ne sont peutêtre pas durables. Cette étude a comparé cinq variantes culturales (rotations de cultures vs. mélanges pérennes graminées-légumineuses) dans les conditions naturelles du bassin lémanique, avec et sans approvisionnement en eau adapté aux besoins des plantes. Les cultures en rotation ont fourni des rendements en matière sèche plus élevés et ont moins été influencées par la disponibilité en eau que les prairies. En effet, 10 mm d’eau supplémentaire ont augmenté la production des prairies de 100 kg de MS/ha, tandis que l’augmentation n’était que de 50 kg MS/ha pour le maïs. Les effets de la disponibilité de l’eau sur la teneur en minéraux ont été moins importants, mais ont indiqué une dilution de l’azote avec l’apport supplémentaire d’eau, tandis que la potasse augmentait. Bien que leur teneur en minéraux soit plus équilibrée, le rendement des mélanges graminées-légumineuses a considérablement diminué au cours des années, indépendamment de la disponibilité de l’eau. Globalement, les résultats montrent que les cultures annuelles peuvent sécuriser l’approvisionnement en fourrages dans les zones sujettes à la sécheresse.