Les massifs de chêne liège du sud de la France, abandonnés depuis des décennies, font l'objet de nombreuses expériences de remise en valeur associées à l'élevage pour contrôler l'embroussaillement et prévenir les incendies. L'analyse détaillée de la végétation arbustive (recouvrement et hauteur) sur le territoire complet de quatre exploitations d'élevage en suberaie a permis d'analyser l'effet des troupeaux au bout de cinq ans de pâturage. Les contraintes de gestion du système de production (conciliation d'objectifs de production et de protection) font que globalement sur les 200 ha analysés, la moitié du territoire est assez bien entretenu avec un phytovolume de la strate arbustive inférieur à 5500 m3/ha. Sur le reste du territoire, les animaux n'assurent qu'une simple ouverture du milieu. L'étude a permis de différencier plusieurs types de zones sur l'exploitation, dont la localisation dans l'espace régional déterminera l'efficacité dans la prévention des incendies.