Fait partie de [OMA17]

1991 - 177 p.

The use of local feeds for rabbits

Carabaño R., Fraga M.J.

Les spécificités de la production cunicole permettent l'utilisation d'aliments qui chez d'autres espèces donneraient lieu à une faible productivité. Les résultats de différents essais où l'on a utilisé des sous-produits de récoltes, des fourrages, des sous-produits industriels et des concentrés de protéines sous forme de granulés, sans qu'il existe une composition équilibrée, montrent des résultats de croissance assez faibles, ou bien une augmentation du coût de la main d'oeuvre. Par conséquent, la seule façon rationnelle d'augmenter l'utilisation des ressources locales en alimentation animale est de les incorporer dans les granulés du commerce. Cependant, cette pratique présente en fait des inconvénients car la composition chimique des aliments fibreux pour bétail est dans la plupart des cas très variable, et les données concernant leur valeur nutritive sont très réduites et varient selon la méthode d'évaluation utilisée lors de cette détermination. La méthode de remplacement semble être la plus exacte afin d'obtenir des estimations utiles concernant la valeur nutritive des sous-produits, à condition que les niveaux de remplacement utilisés soient semblables aux niveaux pratiques d'incorporation dans les préparés commerciaux. De plus, la fibre contenue dans les différents sous-produits peut affecter les paramètres digestifs liés à l'incidence de la diarrhée, tels que le temps de rétention. Par conséquent le niveau de fibre recommandé pourrait varier selon le type de fibre prédominant dans le régime ; la notion de fibre indigestible étant plus apte à exprimer l'effet de lest de la fibre chez les lapins que la teneur en cet élément. A partir de 77 données obtenues lors de différentes études, a été mise au point une équation de régression visant à prédire la teneur en fibre indigestible de plusieurs régimes complets. Certaines légumineuses peuvent remplacer complètement les grains de soja dans les régimes pour lapins. Cependant, afin d'améliorer leur utilisation dans la pratique, il semble nécessaire de déterminer l'énergie qu'elles apportent et la teneur en acides aminés pour chaque variété, spécialement pour les acides aminés soufrés. On peut également utiliser les graines de tournesol, de coton et de colza comme uniques sources de protéines, en tenant compte du fait que la lysine est le principal acide aminé limitant pour les deux premiers régimes. Il n'y a que peu d'études sur l'effet des facteurs antinutritionnels de ces sources de protéines sur le taux de croissance et de mortalité chez les lapins. Il serait donc intéressant d'approfondir ce point afin de confirmer le léger effet qui a été trouvé en ce qui concerne ces paramètres.

Mots-clés    

ALIMENTATION DES ANIMAUX, ESPAGNE, FIBRE, LAPIN, PROTEINE, VALEUR NUTRITIVE

Citer cet article    

Carabaño R., Fraga M.J. The use of local feeds for rabbits. In : Rouvier R. (ed.), Baselga M. (ed.). Rabbit production and genetics in the Mediterranean area . Zaragoza : CIHEAM, 1991. p. 141-158. (Options Méditerranéennes : Série A. Séminaires Méditerranéens; n. 17). Rabbit production and genetics in the Mediterranean area, 3-7 sep 1990, Zagazig (Egypt). http://om.ciheam.org/om/pdf/a17/92605171.pdf