SAMIR is software computing spatialized estimates of evapotranspiration (ET) and irrigation water budget on large areas, based on the use of satellite images. Remote sensing offers a synoptic view of the vegetation development, which is a key information for ET reliable computing. ET is obtained using the FAO method, well suited for computation over large areas, where little information is usually available about crops and soils. The computation of the water budget requires climatic data (reference ET - namely ET0 - and rainfall data), land cover data, and crop development data (for estimating crop coefficients of the FAO method), these last two types of data being obtained from remote sensing. Irrigation may be an input when it is known, but it is most of the time estimated from the computation of the water budget, using hypotheses on the water management modes and especially the average water stress level allowed. The irrigation estimates at the scale of irrigation sectors may be compared with known water inputs from dams and traditional seguias (traditional channels deriving water from rivers) to estimate pumpings in the aquifer. In a context of strong pressure applied on water resources, we emphasize the potential of satellite images for irrigation monitoring and water management at watershed scale.

SAMIR est un logiciel qui calcule la spatialisation de l'évapotranspiration (ET) et le bilan de l'eau d'irrigation à l'échelle régionale, en utilisant des séries satellitaires. La télédétection permet d'avoir une vue d'ensemble du développement de la végétation, ce qui représente une information fondamentale pour un calcul fiable de l'ET. L'ET est déterminée en utilisant la méthode FAO, qui se prête particulièrement aux calculs sur les grandes surfaces où généralement, les informations sur les cultures et les sols sont insuffisantes. Le calcul du bilan hydrique nécessite des variables climatiques (l'ET de référence - à savoir, l' ET0 - et les données sur les précipitations), des données sur l'occupation du sol et sur le développement des cultures (en vue d'estimer les coefficients culturaux de la méthode FAO) ; ces deux derniers types de données sont déterminés par télédétection. L'irrigation peut être une autre variable si elle est connue, mais le plus souvent, elle est déterminée sur la base du bilan hydrique, en avançant deux hypothèses sur les modalités de gestion de l'eau et surtout, sur le niveau de stress hydrique admis. Les données estimées pour l'irrigation dans les différents secteurs peuvent être comparées avec les quantités d'eau d'irrigation apportées par les barrages et les seguias (les canaux traditionnels de déviation de l'eau des rivières) afin d'estimer les pompages réalisés dans la nappe. Vu la pression considérable à laquelle sont soumises les ressources en eau, il y a lieu de mettre en évidence le potentiel des images satellites pour le suivi de l'irrigation et la gestion de l'eau à l'échelle du bassin versant.