Le secteur des pêches en Méditerranée a atteint son seuil de maturité. La production totale s'est stabilisée au cours des années 1990. Les niches de développement pérennes se révèlent de plus en plus en rares. La pleine exploitation, l'accroissement de l'effort de pêche nominal, les fluctuations interannuelles des indices d'abondance des espèces de petits pélagiques rendent difficile l'application de mesures classiques de gestion et requierent des approches nouvelles. Face à cette situation, M. Bonzon, en tant que représentant de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), insiste dans son discours sur la nécessité de renforcer le cadre normatif de la gestion des ressources halieutiques, en prenant les mesures de régulation qui s'imposent, tant au niveau national que régional. Il précise que les États concernés doivent appliquer ces mesures et accepter les mécanismes de suivi et de contrôle mis en place. En effet, la CGPM, poursuit M. Bonzon, qui met en oeuvre les orientations de politique de ses Parties contractantes et s'efforce de faire appliquer les décisions, est confrontée, aujourd'hui au défi, d'assumer la responsabilité de la conservation et d'une gestion durable des ressources halieutiques de la région, mais elle ne pourra réussir une telle entreprise sans la volonté des Parties contractantes à respecter effectivement leurs engagements, à joindre leurs efforts pour trouver des solutions novatrices, adaptées aux spécificités de la Méditerranée.