La notion d'échelle constitue non seulement un défi scientifique, mais également un problème pratique dans la gestion des ressources en eau et dans la modélisation hydrologique. Les modèles sont définis pour chaque type d'échelle car les processus importants qui s'y déroulent sont spécifiques de chaque échelle. La recherche hydrologique a fait des progrès impressionnants en matière de compréhension et de quantification des processus hydrologiques dans des situations extrêmement variées. Toutefois, de nombreuses théories élaborées sur des processus tels que l'écoulement des eaux de surface, l'infiltration, l'évaporation, le transport des sédiments ont été et continuent d'être développés à petite échelle. Le développement de modèles prédictifs à plus grande échelle (bassins versant, plaines inondables, zones humides ) et sur des espaces temps plus importants se heurte à des difficultés de mesures des paramètres tels que la pente, l'aspect, les caractéristiques de la végétation, le sol physique, biologique et chimique.... Même si une image claire émerge sur la nature et l'étendue du 'problème d'échelle', il n'y a pas encore de consensus sur la solution à ce problème. L'objet de cet article est de soulever un certain nombre de points tant à l'échelle des questions qu'au niveau des questions d'échelle.