Une bonne connaissance du passé historique qui a façonné les systèmes agricoles d'une région est indispensable pour comprendre l'utilisation actuelle des terres. La transformation des régions méditerranéennes françaises au cours des siècles derniers est étudiée ici. Au XIXème siècle, l'agriculture s'est attachée essentiellement à la production de céréales, production qui occupait 80-90 pour cent des terres cultivées. Les champs étaient fertilisés avec du fumier provenant d'ovins, caprins et autres animaux. Une chute des prix à la fin du XIXème siècle a mené à une situation de crise, une modernisation s'avérant nécessaire. Cette restructuration a eu comme conséquence des pâturages plus extensifs, une intensification des cultures sur les meilleurs terres et une spécialisation des productions. La technique du brûlis est appliquée aux grandes étendues de terre, et quelques espaces marginaux sont devenus des forêts, vulnérables aux incendies. Une approche intégrée combinant les terres de pâturage, les forêts et le contrôle des incendies, est nécessaire en vue de l'aménagement des régions marginalisées. Il faudra planifier de nouvelles utilisations des terres afin de satisfaire une demande qui évolue sans cesse, et un système à productions diversifiées est à envisager.