La population ovine de l'UE s'est réduite de manière sensible (de 20 pour cent en moyenne) depuis 1996. La production de viande ovine a également accusé cette tendance, quoique dans une moindre mesure. La consommation de viande ovine au sein de l'UE est très réduite (3 kg/habitant et par an) par rapport aux autres viandes (41,3 pour la viande porcine ; 21,8 pour le poulet ; 8,8 pour la viande bovine) avec une baisse d'environ 15 pour cent depuis 1996. Le prix de la viande ovine a également diminué, en particulier lors des dernières années (6,4 pour cent si l'on tient compte de l'inflation de 2007 par rapport à 2006). Cette conjoncture s'ajoutant à l'augmentation du coût des matières premières a fait qu'une partie des éleveurs subisse des pertes économiques, et, par ailleurs, l'âge en moyenne élevé des exploitants ainsi que le découplage des aides de l'UE, qui peuvent représenter autour de 30 pour cent du produit brut, laissent prévoir une baisse notable des effectifs d'ovins à viande sur les prochaines années. L'avenir du secteur des ovins à viande devrait donc dépendre d'une amélioration technique des élevages, notamment par une augmentation du nombre d'agneaux vendus par brebis et par an, cet indice étant celui qui est le plus lié à la rentabilité. L'amélioration du goût de la viande, les études concernant les relations entre la consommation de viande ovine et la santé humaine, et la commercialisation de produits ovins pratiques comme la présentation en barquettes d'une seule ration et la vente de produits désossés faciles à cuisiner, sont des stratégies qui peuvent aider à maintenir ou augmenter la consommation de viande. La situation des ovins laitiers présente certaines caractéristiques semblables bien que leur futur semble plus prometteur lorsque la technologie des exploitations est améliorée, et en particulier dans le cas des éleveurs produisant du fromage sur l'exploitation.

The EU sheep population has decreased considerably (20 percent on average) since 1996. Sheep meat production has followed the same trend but to a lesser extent. The consumption of sheep meat in the EU is low (3 kg/inhabitant per year) in comparison to other meats (41.3 for pork; 21.8 for chicken; 8.8 for beef) with a reduction of about 15 percent since 1996. The price of sheep meat has also fallen, particularly in recent years (6.4 percent taking into account the inflation for 2007 in comparison to 2006). This situation, besides the economic losses for some of the producers caused by increases in the cost of raw materials, the increase in the average age of farmers, and the decoupling of EU support that may constitute almost 30 percent of the gross product, has lead considerable decreases in the number of head to be forecasted for the forthcoming years. The future of the sheep meat sector must therefore rely on the technical improvement of sheep production systems, in particular to increase the number of lambs sold per ewe and per year, as this is the index most closely related to profitability. Improvement in the taste of sheep meat, studies on the relationship between sheep meat consumption and human health, and the practical marketing of sheep products in single-portion formats and sale of boned, easy-to-cook products, are all strategies that can help to maintain or to increase sheep meat consumption. The situation of the dairy sheep sector does bear some similarities but its future seems more promising, thanks to improved farming technology, particularly in the case of producers that make their own cheese on the farm.