This paper is intended to focus on some aspects of interactions between nutrition and reproduction in small ruminants particularly under low input systems of arid and semi-arid regions. Most of the published work shows important effects of the level of nutrition on reproductive traits of males and females. Onset of puberty, ovulation rate, embryo survival, depth of anoestrus and response to the male effect in the female as well as testicular size, sperm production and abnormalities in the male were all shown to be modified through short, medium and long term dietary changes. There is a wealth of information on such findings mostly originating from breeds under temperate latitudes. However, available results from small ruminants populations that have been selected under more difficult climates or having different levels of productivity seem to suggest different patterns of interactions between genotype and nutrition. Improvement of the feeding level conventionally achieved through the use of concentrates, hence expensive feedstuffs, could not be cost-effective at the farmer's level under low input systems. Alternative feeding strategies are therefore needed in these arid environments where food supply varies greatly from season to season and from year to year due to highly unpredictable patterns of rainfall. This paper reports on some experiences where alternative feed sources were shown to alter reproductive traits in small ruminants. Amongst these experiences, the use of feed blocks could represent a promising nutritional tool to boost reproduction when animals graze poor pastures. Alternatively, the use of multi-purpose shrubs or several agricultural by-products might also be considered within feeding strategies targeted to improve reproductive efficiency. However, more research in this area is needed to elucidate the specific effects of anti-nutritional factors on reproduction of sheep and goats.

Le propos de cet article est d'appréhender certains aspects des interactions entre nutrition et reproduction chez les petits ruminants en particulier en systèmes à faibles intrants des régions arides et semi-arides. La plupart des travaux publiés montrent d'importants effets du niveau de nutrition sur les caractéristiques reproductives des mâles et femelles. L'apparition de la puberté, le taux d'ovulation, la survie embryonnaire, l'intensité de l'anoestrus et la réponse à l'effet mâle chez la femelle, ainsi que la taille testiculaire, la production de sperme et les anomalies chez le mâle s'avéraient tous modifiés par des changements de régime alimentaire à court, moyen et long terme. Il existe une très vaste information sur ces investigations principalement pour ce qui est des races sous latitudes tempérées. Toutefois, les résultats disponibles sur les populations de petits ruminants qui ont été sélectionnées en climats plus difficiles, ou présentant des niveaux de productivité différents, semblent suggérer des tendances différentes quant aux interactions entre génotype et nutrition. L'amélioration du niveau d'alimentation, qui se fait traditionnellement par l'emploi de concentrés, donc d'aliments onéreux, ne pouvait pas être rentable pour l'éleveur des systèmes à faibles intrants. Il est donc nécessaire de faire appel à des stratégies alimentaire alternatives dans ces milieux arides où l'approvisionnement alimentaire varie fortement d'une saison à l'autre et d'une année à l'autre en raison de l'imprévisibilité des précipitations. Cet article rapporte quelques expériences où il a été observé que des sources alimentaires alternatives modifiaient les caractéristiques reproductives chez les petits ruminants. Parmi ces expériences, l'utilisation de blocs alimentaires semble prometteuse pour stimuler la reproduction lorsque les animaux sont sur pâturages pauvres. Une autre alternative serait l'utilisation d'arbustes polyvalents ou d'un certain nombre de sous-produits agricoles, qui pourraient entrer dans les stratégies alimentaires visant à améliorer l'efficience reproductive. Cependant, d'autres recherches sont encore nécessaires dans ce domaine pour tirer au clair les effets spécifiques des facteurs antinutritionnels sur la reproduction des ovins et caprins