In southern Tunisia, breeders have developed several strategies to ensure the nutritional requirements of their herds. They profit of the favourable season to establish reserves by harvesting and drying range species and weeds as natural hay called “khortane”. Other dried resources are commonly used such as Stipa tenacissima (gueddim) and olive leaves. The objective of this study was to evaluate the effects of local feed resources on intake and growth performances in goat kids. Twenty seven goat kids of local breed (average body weight and age: 15.85 kg and 4.5 months, respectively) were equitably divided in three homogenous groups and used for 90 days. Groups received respectively oat hay (Diet 1), dried olive leaves+ dried gueddim (D2) and khortane (D3). There were supplemented with 350 g of concentrate and received water twice a day. During the experimental period, animals were weighed every week until slaughter day. Live body weight (LBW) was higher (p<0.001) in D 2 (17.65 ± 1.61) compared to D1 and D3 (16.69 ±1.67 and 17.1 ± 1.56 kg respectively). The average dry matter intake was 488.82 ± 21.92; 619.23 ± 16.70 and 591.51 ± 23.08 respectively for D1, D2 and D3. Daily body gain (DBG) in D2 and D3 groups was comparable (35.2 and 34.4 g, respectively), but lower (P<0.0001) in D1 group (24.8 g). In conclusion, khortane, gueddim and dried olive leaves could efficiently substitute oat hay during fattening period of local goat kids.

Dans les régions arides tunisiennes, pour gérer les sécheresses saisonnières et prolongées, les éleveurs du sud tunisien ont recours à diverses stratégies d’adaptation pour assurer les besoins alimentaires de leurs troupeaux. Ils profitent des saisons favorables pour produire des réserves alimentaires notamment par la fauche et le séchage d’espèces végétales pastorales comme le type de foin naturel connu sous l’appellation populaire « khortane ». D’autres ressources sont également utilisées comme le gueddim (Stipa tenacissima) sec et les feuilles d’olivier séchées. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’effet de ces ressources fourragères locales sur les performances de croissance des chevreaux de la population caprine locale. Trois groupes homogènes de 9 chevreaux chacun (poids et âge moyen : 15,85 Kg ;et 4,5 mois, respectivement) ont été utilisés durant l’expérience (90 j). Les 3 groupes ont reçu respectivement 400 g de foin d'avoine, 250 g de feuilles d'olivier séchées +200 g de gueddim et 500 g de khortane. Dans tous les groupes, les chevreaux ont été complémentés par 350 g de concentré et ont reçu l'eau deux fois par jour. Au cours de la période expérimentale, les animaux ont été pesés chaque semaine. Les résultats ont montré que le poids vif moyen a été supérieur chez le groupe 2 (17,65 ±1,61) comparativement aux groupes 1 et 3 (16,69 ±1,67 kg et 17,1 ±1,56 kg respectivement). L’ingestion moyenne de la matière sèche a été de l’ordre de 488,82 ±21,92; 619,23 ±16,70 et 591,51 ±23,08 respectivement pour le foin d’avoine, le gueddim + feuilles d'olivier séchées et le khortane. Le gain moyen quotidien (GMQ) dans les groupes 2 et 3 était comparable (35,2 et 34,4 g, respectivement) alors qu’il était plus faible (p<0,0001) dans le groupe 1 (24,8 g). En conclusion : nos résultats indiquent que l’utilisation traditionnelle du khortane, du gueddim et des feuilles d’olivier séchées a montré son efficacité pour substituer les fourrages commercialisés durant la période d’engraissement des chevreaux de la race locale.