The degradation of pastoral resources has been accelerated as a result of the severe droughts in the 1970s and 1980s. In addition to that, the new land practices had a major impact resulting in a territorial dynamic recomposition. They have led to a scarcity of the available forage for rangelands by reducing their surface area and their productivity. This study aims to analyze the ability of agropastoralists to adapt to this uncertain context of forage availability and to maintain the level of animals’ production. To do this, forage balances were computed during a period from 2001 to 2015 in the Djelfa region. The data studied came from the Department of Agricultural Statistics of the Ministry, the agricultural services of Djelfa and surveys of agropastors. Univariate descriptive statistical analysis showed a diversity of forage resources used to fulfil the nutritional requirements of animals. The share of pastoral supplies from home terroirs and pastures from transhumance contributes to 58% of animal needs. Thus,the pastoral resources remain decisive in the pastoralists’ strategy for animal feeding. Nevertheless, the contribution of grown fooder and purchased feed is growing. It accounted for nearly 38%, of which 58% and 42% are concentrated feed purchased (mainly grain) and fodder grown (mainly barley in green), respectively. However, coefficients of variation ranging from 20% to 77% imply that both access to pasture and the contribution of forage resources remain irregular, uncertain and monetarised.

La dégradation des ressources pastorales s’est accélérée suite aux fortes sécheresses des années 1970/1980. En plus, les nouvelles pratiques foncières ont eu un impact majeur, entraînant une dynamique de recomposition territoriale. Elles ont conduit à une raréfaction du disponible fourrager des parcours par la diminution de leur surface et de leur productivité. Cette étude vise à analyser la capacité des agropasteurs à s’adapter à ce contexte d’incertitude pour maintenir le niveau de production des animaux. Pour ce faire, nous avons analysé les bilans fourragers durant une période allant de 2001 à 2015 dans la région de Djelfa. Les données étudiées provenaient du département des statistiques agricoles du Ministère, des services agricoles de Djelfa et d’enquêtes auprès des agropasteurs. Les analyses statistiques multidimensionnelles ont montré une diversité des ressources fourragères pour assurer les besoins nutritionnels des animaux. Les parcours des terroirs d’attache et les pâtures de transhumance contribuent à hauteur de 58 % aux besoins totaux des animaux. Ainsi, les ressources pastorales restent déterminantes dans la stratégie des éleveurs pour l’alimentation animale. Il s’avère néanmoins que la contribution des aliments cultivés et achetés est en augmentation. Elle représente près de 38 %, dont 58 % et 42 % sont respectivement des aliments concentrés achetés (surtout orge) et des fourrages cultivés (principalement de l’orge en vert). Cependant, les coefficients de variation allant de 20 % à 77 % impliquent que l’accès aux pâturages et la contribution des ressources fourragères restent irréguliers, incertains et monétarisés.