Herbivores impact on vegetation strictly affects the dynamic of landscape patterns in the medium/long-term. In the Apennine mountains (Italy), woodland and rangeland ecosystems are the result of millennia of pastoral and sylvicultural activity. After World War II, Italy witnessed a marked decrease in the number of small ruminants, because of mountain depopulation, lowland agriculture intensification, wool and meat price decrease, etc. This process caused (and is still causing) a degradation of secondary rangelands due to shrub encroachment: undergrazing, low stocking rates and mismanagement generated the loss of grazing surfaces and a reduction of the efficiency of forage utilisation. In the Abruzzo, Lazio and Molise National Park mountain and subalpine belts, we recently identified different areas with diverse grazing management (animal species, stocking rate and grazing pressure). In a selected study area (4,050.46 ha, 1,250-2,228 m a.s.l), characterized by forest, open grassland and forest-grassland mosaic habitats, we performed a land use dynamic assessment in a GIS environment using historical (1954) aerial photos and recent (2017) multispectral images from Sentinel 2 satellites, to assess the different effects of domestic grazing intensity on secondary grasslands inside the forest mosaic and at its outer limit. Results showed that moderate/intense stocking rates are preserving rangelands from encroachment, while very low grazing loads triggered spontaneous shrubland and forest re-expansion. The process was much more marked in grassland-forest mosaic systems than in the landscape features large extensions of continuous grassland sharply bordered by forest.

L’impact des herbivores sur la végétation affecte strictement la dynamique de paysage à moyen/long terme. Dans les montagnes des Apennins (Italie), les écosystèmes de forêts et de pâturages sont le résultat de millénaires d’activités pastorales et sylvicoles. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Italie a connu une nette diminution de l’effectif des petits ruminants, en raison du dépeuplement des montagnes, de l’intensification de l’agriculture de basse altitude, de la baisse des prix de la laine et de la viande, etc. En raison de l’empiétement des arbustes: le sous-pâturage, les faibles taux de chargement et la mauvaise gestion ont entraîné la perte de surfaces de pâturage et une réduction de l’efficacité de l’utilisation des fourrages. Dans les ceintures montagnardes et subalpines du parc national des Abruzzes, du Latium et du Molise, nous avons récemment identifié différentes zones de pâturage avec divers modes de leur gestion (espèces animales, taux de charge et pression de pâturage). Dans une zone d’étude sélectionnée (4050,46 ha, caractérisée par des habitats de forêt, de prairies ouvertes et de mosaïque de forêts à prairies), nous avons effectué une évaluation dynamique de l’utilisation des terres dans un environnement SIG, à l’aide de photographies aériennes historiques (1954) et d’images multispectrales récentes (2017) des satellites Sentinel 2, afin d’évaluer l’effet différent de l’intensité de pâturage domestique sur les prairies secondaires à l’intérieur de la mosaïque forestière et à sa limite extérieure. Les résultats ont montré qu’une charge animale modérée/intense préserve les pâturages de l’empiétement, tandis que les très faibles charges ont déclenché une régénération spontanée des arbustes et des forêts. Le processus est beaucoup plus marqué dans les systèmes de mosaïque prairies-forêts que dans le paysage caractérisé par de vastes étendues de prairies continues fortement bordées de forêts.