Pastoralism is a pattern of subsistence, that has survived in its close to original form even today in an increasingly urbanized environment. Marginalized by agriculture intensification, then industrialization and lately by the urbanization processes, this productive practice was restrained to marginal spaces and interstice of urban territory unexploitable by other activities. Its capacity of adaptation to harsh and changing conditions generated its resilience. The interdependency between the exploited environment, the shepherd and the flock along with the independence from urban infrastructure and mechanization permitted its survival despite its criticized low productivity, while transforming marginal land in productive and biodiverse spaces. Historically ignored by policies, a reconsideration of this practice is necessary, especially in the urban environment. In Romania, due to a combination of factors like rapid fragmentation of the rural and agricultural city’s periphery by the urban sprawl phenomenon or the abandonment of agricultural exploitation of ancient socialist farm land located in the immediate proximity of the cities, the phenomenon of urban pastoralism developed in the last 2 decades in the urban interstices of nature. In France, the last decade has seen the evolution of eco-pastoralism in the city from experimenttion to institutionalization for ecological management of urban green spaces. While traditionally perceived as a rural practice, the pastoralism values the social, cultural, economic, ecological and agricultural dimensions of urban territories; with an appropriate recognition and management it could become an important tool for sustainable urban management. Its important role in supporting green infrastructure and local food systems is yet to be considered and integrated into urban policies.

Le pastoralisme est un modèle de subsistance qui a survécu sous sa forme originelle jusqu’au présent dans un environnement de plus en plus urbanisé. Marginalisé par l’intensification de l’agriculture, puis par l’industrialisation et par les processus d’urbanisation récents, cette pratique productive était restreinte aux espaces et aux interstices du territoire urbain inexploitables par d’autres activités. Sa capacité d’adaptation aux conditions difficiles et changeantes a généré sa résilience. L’interdépendance entre l’environnement exploité, le berger et le troupeau ainsi que son indépendance par rapport à l’infrastructure urbaine et à la mécanisation ont permis son existence malgré sa faible productivité souvent critiquée, tout en transformant des terres marginales en terres productives et riches en biodiversité. Historiquement ignoré par les politiques, une reconsidération de cette pratique est nécessaire, surtout en milieu urbain. En Roumanie, en raison d’une combinaison de facteurs tels que la fragmentation rapide de la périphérie de la ville rurale et agricole par le phénomène d’étalement urbain, l’abandon de l’exploitation agricole d’anciennes terres des fermes socialistes situées dans la proximité immédiate de la ville, le phénomène du pastoralisme urbain s’est développé au cours des deux dernières décennies dans les interstices urbains de nature. En France, la dernière décennie a été synonyme d’évolution de l’éco-pastoralisme dans la ville, allant d’expérimentation à l’institutionnalisation de la gestion écologique des espaces verts urbains. Bien que traditionnellement perçue comme une pratique rurale, le pastoralisme valorise la dimension sociale, culturelle, économique, écologique et agricole des territoires urbains, et grâce à une reconnaissance et une gestion appropriée, il pourrait devenir un outil important de la gestion urbaine durable. Son rôle important dans le soutien des infrastructures vertes et des systèmes alimentaires locaux doit encore être valorisé et intégré dans les politiques urbaines.