This paper analysed the trends of the livestock sector in the eastern Italian Alps, and then examined different case studies focusing on the possible strategies to generate added-value for local products and on the ecosystems services provided by mountain farms. In the last twenty years the number of livestock farms has decreased (-38%), while the average herd size has increased. Alpine summer farms decreased less, but showed a radical change in livestock and especially pasture management. Since only the maintenance of a territorial network of traditional cattle farms is able to contrast the abandoning of grasslands, this evolution resulted into an important reforestation of permanent meadows and pastures (–18%), which host a rich plant and animal biodiversity. In many areas, extensive farms have to deal with constraints and opportunities of the Natura 2000 network, and are increasingly exposed to conflicts with wildlife. An important role for the valorization of traditional and low input livestock farms is played by recognition of products quality [e.g. Protected Designation of Origin (PDO) label, and Slow Food presidia]. In addition, the evaluation of livestock farms sustainability in mountainous areas should also take into account their ecosystem services, for which specific indexes are needed.

Cet article analyse les tendances du secteur de l’élevage dans les Alpes italiennes orientales et examine différentes études d’une part, sur les stratégies possibles pour générer une valeur ajoutée pour les produits locaux et d’autre part, sur les services d’écosystèmes fournis par les exploitations de montagne. Au cours des vingt dernières années, le nombre de fermes d’élevage a diminué (-38%), tandis que la taille moyenne des troupeaux a augmenté. Le nombre de fermes Alpines d’été a moins diminué, mais elles ont connu un changement radical dans l’élevage du bétail et en particulier dans la gestion des pâturages. Étant donné que seul le maintien d’un réseau territorial de fermes bovines traditionnelles semble en mesure de ralentir l’abandon des prairies, cette évolution a conduit à un important reboisement permanent des prés et des pâturages (-18%), qui sont les habitats préférés des nombreuses espèces de haute valeur naturelle. Un rôle important pour la valorisation des fermes d’élevage traditionnelles est joué par la reconnaissance et la valorisation économique de la qualité des produits (par exemple par l’étiquette appellation d’origine protégée AOP et le Convivium Slow Food). En outre, l’évaluation de la durabilité des fermes d’élevage dans les zones montagneuses devrait prendre en considération leur production de services écosystémiques, pour lesquels il est nécessaire d’identifier indicateurs spécifiques.