Livestock management on Mediterranean rangelands is commonly determined by a combination of trial and error, accumulated experience and standards adopted by the herder. High grazing pressure creates a complex management challenge not only on the forage quality and range performance, but also on the economic consequences of the herder. The constantly changing availability and quality of the pasture that determines both the nutritional intake of the grazing animals and the role of supplementary feeding, create trade-offs between the multiple responses of the vegetation, the livestock and the cost/benefit ratio of the grazing enterprise. The aim of this study was to improve economic and environmental grazing management while quantifying the trade-offs of the system that can contribute to accomplish this goal. A long-term grazing trial was conducted on a Mediterranean species-rich hemicryptophytic grassland. Two stocking rates including moderate (M, 0.55 cows ha-1) and high (H, 1.1 cows ha-1) and two management protocols, continuous and split were examined. Heavier stocking reduced both standing biomass at the end of the growing season and grazing duration during the subsequent dry season but increased the weaned live-weight production per unit area, the amount of supplementary feed consumed, and the number of grazing days per unit area. Quantification of these trade-offs can guide the management of stocking rate and grazing protocol of the herd within the economic context of the grassland-livestock system.

La conduite du bétail sur les parcours herbacés méditerranéens est généralement déterminée par une combinaison d’empirisme, d’expérience accumulée et des standards acceptés par l’éleveur. Dans le cas d’un chargement au pâturage élevé, la conduite est complexe car, en plus des conséquences économiques, le chargement affecte la dynamique de croissance, la composition botanique et la qualité nutritionnelle de la prairie. Les changements du couvert végétal et de sa composition affectent la consommation d’herbe et la complémentation et obligent à des compromis entre les performances du bétail, celles de la prairie et le bilan économique de l’exploitation. La quantification de ces compromis peut aider à mettre en oeuvre des modes de conduite plus performants. Un essai sur le long-terme a été mené dans ce but, pour caractériser les effets d’une augmentation du chargement. Un chargement élevé réduit la biomasse en fin de saison et la longueur de la saison de pâturage en période sèche mais accroit le poids de veaux sevrés par hectare, la quantité de complémentation apportée et le nombre de journées pâturées par hectare. En quantifiant ces données, on peut optimiser le chargement dans le contexte économique du système bovin allaitant.