Algerian steppe rangelands are in crisis. Recurrent droughts and increasing anthropogenic pressure, on space downsizing increasingly, are exacerbating the already downgrading steppe ecosystem. This situation is obviously not without effects. Rangelands are highly degraded giving rise to a recovery rate not exceeding 50% thereby exposing the rest of the rangelands which become vulnerable to desertification. In socioeconomic terms, we are witnessing the gradual but certain disappearance of traditional pastoralism. The aim of this paper is to analyse the strategy adopted by sheep herders to deal with these changes. The results of the typology (ACM) survey carried out in the northern part of the province of Laghouat show that the traditional way of life linked to the transhumance is disappearing. In fact, the remaining farmers (about 10% of respondents) keep on practicing this way of life with more than 100 cattle head. Most farmers with herd size between 20 and 80 head tend to settle down, whereas 90% of them use tents as a permanent shelter. This settlement results in new modes of farming such as the five-fold increase in arable land.

Les parcours steppiques Algériens sont en crise. Les sécheresses récurrentes et la pression anthropique croissante sur un espace de plus en plus réduit, accentuent le déséquilibre déjà très avancé de l’écosystème steppique. Cette situation n’est évidemment pas sans effets. Les parcours sont très dégradés donnant lieu à un taux de recouvrement ne dépassant pas les 50% exposant ainsi le reste des parcours, devenus vulnérables à la désertification. Sur le plan socioéconomique, on assiste à la disparition progressive, mais certaine du pastoralisme traditionnel (Le Houérou, 1985 ; Nedjraoui et Bedrani, 2008, Daoudi et al., 2013). Cette étude a pour but de déterminer et d’analyser la stratégie adoptée par les éleveurs ovins, pour faire face à ces bouleversements. Les résultats de la typologie (ACM) de l’enquête réalisée dans la zone Nord de la wilaya de Laghouat, montrent que le mode de vie traditionnel lié à la transhumance est en voie de disparition. En effet, seul 10% des enquêtés continue de le pratiquer avec un cheptel supérieur à 100 têtes. Par contre, la majorité des éleveurs, dont la taille du cheptel varie entre 20 et 80 têtes, ont tendance à se sédentariser. 90% des enquêtés ont substitué les tentes au profit des habitations en dur. Cette sédentarisation a donné lieu à de nouveaux modes d’exploitation comme l’extension des superficies labourées qui a été multipliée par cinq.