In order to determine the impacts of summer drought on the agronomic value and functional characteristics of two semi-natural grasslands, a trial was carried out in 2013 in the Jura mountains. The first grassland (540 m, lowland site) was dominated by Lolium perenne and Poa pratensis; the second one (1320 m, mountain site) by Festuca rubra and Agrostis capillaris. Two factors: moisture (drought vs control) and intensity of use (high vs medium cutting frequency), were tested in a split plot design at each site. The drought was simulated by means of rain shelters. The botanical composition of the meadow and the functional traits of the most abundant species were assessed in spring (initial stage), in summer (after drought treatment) and in autumn (recovery). The drought treatment lowered the yield only during the period of stress (= one growth cycle) and interacted with the cutting frequency. After stress, at the plant community level, important changes were observed in mean trait values (CWMs), whereas the abundance of the main species remained more or less constant. Our results suggest that the ecophysiological plasticity (intraspecific variability) plays a keyrole in the response of the meadows in case of a short-time drought.

Un essai a été mis en place en 2013, dans le but d’évaluer l’effet d’une sécheresse estivale sur les services agronomiques et les caractéristiques fonctionnelles de deux prairies permanentes. La première (540 m) était dominée par des espèces comme Lolium perenne et Poa pratensis; la seconde (1320 m) était majoritairement composée de graminées comme Festuca rubra et Agrostis capillaris. Deux facteurs, approvisionnement hydrique (sécheresse vs témoin) et intensité d’utilisation (élevée vs moyenne), ont été combinés dans un dispositif split-plot. La période de sécheresse a été simulée à l’aide de tunnels maraîchers. La composition botanique ainsi que les valeurs de traits des principales espèces ont été déterminées au printemps (état initial), en été (juste après le stress) et en automne (récupération). La sécheresse n’a impacté que le rendement du cycle ayant subi la sécheresse (interaction « sécheresse × intensité d’utilisation »). Au niveau de la communauté végétale, d’importants changements ont été observés au niveau des valeurs de traits moyens (traits agrégés). La composition botanique est en revanche restée plutôt stable. Ces résultats suggèrent que la plasticité écophysiologique des plantes (variations intra-spécifiques) joue un rôle-clé dans l’adaptation de la végétation lors d’un stress hydrique de courte durée.