Centuries of summer grazing on subalpine pastures have created unique ecosystems providing society with food of special quality, recreation and cultural heritage. Structural change in mountain agriculture has led to rationalisation of labour and modifications of traditional grazing regimes in many regions. Both processes affect the ecosystem and the services provided. Policy makers and herdsmen are confronted with the question of how livestock management needs to be adjusted in order to maintain and improve the provision of ecosystem services. In order to understand the connections between grazing intensity and ecosystem services, both elements have to be quantified independently of environmental characteristics (soil and vegetation). We demonstrate these connections based on investigations in six summer farms in the Swiss Alps. Three ecosystem services (forage production, biodiversity conservation and carbon sequestration) were assessed on eleven plots per farm. Grazing intensity was quantified using high-frequency GPS tracking. Our results show that environmental variables explained an important part of all three ecosystem services. Nevertheless, there is independent influence of grazing intensity on plant species richness and fodder production, demonstrating the importance of appropriate management for these services. Since the effects of grazing intensity on these two services are opposite, an adjustment of grazing intensity requires consideration of the specific aims on a grazed site.

Des siècles de pâturage estivaux dans les alpages ont créé des écosystèmes uniques qui fournissent à la société des produits du terroir de qualité spéciale, de l’espace récréatif et un patrimoine culturel. Les changements structurels dans l’agriculture de montagne ont donné lieu à une rationalisation du travail et à des modifications des régimes de pâturage traditionnels dans de nombreuses régions. Ces deux processus ont modifié l’écosystème et les services fournis. Les décideurs et les éleveurs sont confrontés à la question de savoir comment la gestion du bétail doit être ajustée afin de maintenir et d’améliorer la provision des services écosystémiques. Afin de comprendre les liens entre l’intensité de pâture et les services écosystémiques, ces deux éléments doivent être quantifiés indépendamment de l’environnement (sol et végétation). Nous avons étudié ces relations à partir d’enquêtes réalisées dans six alpages suisses. Trois services écosystémiques (production de fourrage, conservation de la biodiversité et séquestration du carbone) ont été évalués sur onze parcelles par alpage. L’intensité de pâture a été quantifiée par un suivi GPS à haute fréquence. Nos résultats ont montré que les variables environnementales expliquent une partie importante des trois services écosystémiques. Néanmoins, l’intensité de pâture influence de manière indépendante la richesse spécifique végétale et la production de fourrage. Les décisions dans la gestion de pâture auront donc une forte influence sur ces services écosystémiques. Etant donné que les effets de l’intensité de pâture sur ces deux services sont opposés, il est nécessaire d’examiner les objectifs spécifiques sur un site pâturé afin d’y adapter l’intensité de pâture.