Continuous use of the livestock fields in the middle valley of the river Negro, Northern Patagonia, Argentina is causing rangeland degradaion. Cattle breeding using rotation regimes between plots of known vegetation composition in a valley field, with 303 mm historical annual rainfall, was planned to evaluate the population of Trichloris crinita, a native to the Americas known by the common name False Rhodes Grass, and to estimate its consumption and preference by cows. To describe the floristic composition, identification of the plant species was undertaken on point intercepting lines. The diet of the grazing animals was determined by microhistological studies using epidermal characteristics to identify the plant components in fecal samples of cows. Plots at the lower edge of the plateau that surrounds the valley, with alluvial soils and little biodiversity, where T. crinita grows spontaneously, were left free from animals during the summer and autumn, allowing vegetative and reproductive development of the plant species. The use of this forage in winter as deferred pasture permitted the increase of the T. crinita population with higher annual dry matter production per plant, and it resulted in enhanced cow consumption.

L’utilisation continuelle des prairies d’élevage de la moyenne vallée du Río Negro, dans le nord de la Patagonie en Argentine, cause la dégradation des pâturages. Pour évaluer la population de Trichloris crinita, une plante originaire d’Amérique connue comme fausse herbe de Rhodes, et estimer sa consommation et sa préférence par les vaches, on a planifié l’utilisation de ces prairies avec des bovins d’élevage sous un régime de rotation sur des parcelles de composition végétale connue. Pour décrire la flore, on a identifié les espèces sur des droites d’intersection. Le régime alimentaire des animaux au pâturage a été déterminé au moyen d’analyses micro-histologiques utilisant les caractéristiques épidermiques pour identifier les composantes végétales dans des échantillons fécaux des vaches. Les parcelles situées au pied du plateau qui limite la vallée, avec des sols alluviaux et peu de biodiversité, mais sur lesquelles la T. crinita pousse spontanément, ont été privées d’animaux pendant les mois d’été et d’automne, pour permettre le développement végétatif et reproductif de l’espèce. Le pâturage en hiver, comme pâture différée, a permis l’augmentation de la population de T. crinita, une plus grande production annuelle de matière sèche par plante, et s’est soldé par une augmentation de la consommation des animaux.