Fait partie de [OMA116]

2016 - 372 p.

Balancing on the transhumant road: an updated political ecology of livestock driveways

Starrs P.F.

The cañada or vía pecuaria is a trail or pathway that links highland and lowland Spanish livestock grazing regions, in the traditional practice of transhumance. This makes the stock driveway at once a path, a custom and ritual, a common-property resource, an economic undertaking, a historical fact, an ecosystem service, and an ongoing political controversy. Animals grazed over long distances can be sheep, cattle, goats, horses, or, historically, even swine; beyond Europe and North America, other animals are involved. In Spain, transhumant routes total 125,000 km extending from Andalusia and Extremadura to Castile and Léon, Galicia, and the Pyrenees, and traverse over 1% of the Spanish national territory. The use of vías pecuarias dates back at least to Roman times, if not to the Neolithic, preceding establishment of El Honrado Concejo de la Mesta de Pastores, a livestock association whose special privileges were decreed in 1273 by Alfonso the Wise. Stock driveways are by no means unique to the Iberian Peninsula, nor, obviously, is the practice of transhumance. There are more than 4 million hectares (10 million acres) of land across Europe associated with stock trails and driveways. In the United States, these also exist as an item of Spanish-Mexican heritage. Although regulations supposedly protect designated stock trails, the legal regime and enforcement varies widely. Across Europe some trails have been paved; others became home to squatters who expropriated land increasingly recognized in the law as common property resource. The legal and practical implications are serious, in this assault on common property resources — features owned not privately, but instead set aside for various forms of sharing. Implications for conservation biology corridors are no less significant. This discussion examines twenty-first century evolutions in the political ecology of “sharing economy” embodied in the livestock driveway.

La cañada ou vía pecuaria est un chemin ou sentier qui relie les régions de pâturage de montagne et de plaine en Espagne, dans la pratique traditionnelle de la transhumance. Ceci fait que la voie qu’emprunte le bétail soit à la fois chemin, coutume et rituel, ressource de propriété commune, entreprise économique, fait historique, service de l’écosystème, et controverse politique en cours. Les animaux pâturant sur de longues distances peuvent être des ovins, bovins, caprins, chevaux, voire historiquement porcins ; au-delà de l’Europe et de l’Amérique du Nord, d’autres animaux sont aussi concernés. En Espagne, les chemins de transhumance totalisent 125 000 km, depuis l’Andalousie et l’Estrémadure jusqu’à Castille et Léon, la Galice, et les Pyrénées, et traversent plus de 1% du territoire national espagnol. L’usage de chemins de transhumance remonte au moins aux temps des Romains, si ce n’est au Néolithique, avant l’instauration de El Honrado Concejo de la Mesta de Pastores, une association de bergers dont les privilèges spéciaux furent décrétés en 1273 par Alfonso le Sage. Les chemins de transhumance ne sont nullement uniques à la Péninsule Ibérique, ni évidemment la pratique de la transhumance. Il y a plus de 4 millions d’hectares (10 millions d’acres) de terres en Europe concernées par les routes et chemins de transhumance. Aux États-Unis, ils existent aussi comme héritage mexico-espagnol. Bien que les réglementations soient censées protéger les chemins de transhumance reconnus, le régime juridique et exécutoire varie largement. En Europe certains de ces chemins ont été pavés ; d’autres ont été pris par des occupants qui ont exproprié des terres de plus en plus reconnues par la loi comme ressources de propriété commune. Les implications légales et pratiques sont sérieuses pour ces attaques aux ressources de propriété commune ressources non possédées de façon privée, mais réservées à plusieurs formes de partage. Les implications pour les couloirs biologiques de conservation ne sont pas moins significatives. Cette discussion examine les évolutions au XXIe siècle de l’écologie politique de l’ “économie du partage” incarnée par les chemins de transhumance.

Mots-clés    

TRANSHUMANCE

Citer cet article    

Starrs P.F. Balancing on the transhumant road: an updated political ecology of livestock driveways. In : Casasús I. (ed.), Lombardi G. (ed.). Mountain pastures and livestock farming facing uncertainty: environmental, technical and socio-economic challenges. Zaragoza : CIHEAM, 2016. p. 341-345. (Options Méditerranéennes : Série A. Séminaires Méditerranéens; n. 116). 19. Meeting of the FAO-CIHEAM Mountain Pastures Subnetwork, 2016/06/14-16, Zaragoza (Spain). http://om.ciheam.org/om/pdf/a116/00007472.pdf