Fait partie de [OMA115]

2016 - 705 p.

Use of natural products to improve meat quality of sheep reared in the Mediterranean environment

Luciano G.

Recently, research in small ruminant feeding has been focusing on the use of natural plant-derived molecules, such as phenolic compounds (PCs) and essential oils (EOs). While it is necessary that such strategies do not compromise animal productivity, evidence has been provided for potential positive effects of feeding animals with these plant bioactive compounds on meat quality traits, such as intramuscular fatty acid composition, sensory properties and oxidative stability. The potential mechanisms of action of these bioactive molecules have been suggested by a number of studies in which selected plant extracts or purified compounds were studied in vitro or were fed to animals. The results of these studies highlighted, for instance, a possible ability of dietary PCs and EOs to reduce the extent of the ruminal biohydrogenation of polyunsaturated fatty acids, with a consequent increase in the content of desirable unsaturated fatty acids in meat. Dietary PCs can exert other effects upon the ruminal metabolism leading, for instance, to the reduction of the production of odour-active compounds, such as skatole and indole, responsible for conferring on the meat unpleasant flavours when present at high concentration. Also, the strong antioxidant properties of both PCs and EOs make them good candidates to replace synthetic antioxidants in ruminant diets, with positive effects being observed on the reduction of the oxidative deterioration of meat nutritional and sensory quality. However, it is important to stress that these potential activities need to be regarded in the light of the great variability in the chemical nature of these compounds and of the concentration at which they actually exert effects when ingested by small ruminants. These considerations are of importance because the practical interest in the dietary administration of such compounds to ruminants lies on the fact that they are naturally occurring in plant biomasses typically produced in the Mediterranean areas, such as agro-industrial wastes and by-products. Nowadays, the replacement of conventional feedstuffs with these low-cost and locally available feeds might represent an effective strategy to promote low input production systems and to cope with the increasing costs of conventional systems. Some of these feed resources are known for containing PCs and EOs (e.g. olive, citrus and aromatic plant by-products, carob pulp and others) and research has demonstrated that their inclusion into small ruminant diets positively affects meat quality. However, the direct attribution of such effects to the presence of PCs and EOs should be made with caution, because the chemical nature of these compounds, their concentration and the presence of other molecules (such as unsaturated fatty acids and antioxidant vitamins) need to be taken into account.

Récemment, la quasi-totalité des recherches dans le domaine de l’alimentation des petits ruminants se sont focalisées sur l’utilisation de molécules naturelles d’origine végétale (ou issues d’extraits de plantes), comme les composés phénoliques (CP) et les huiles essentielles (HE). Bien qu’il soit nécessaire que de telles stratégies ne compromettent pas la productivité animale, des effets positifs ont été mis en évidence chez les animaux recevant ces types de composés, et notamment sur la qualité de la viande, tels que la composition en acides gras des lipides intramusculaires, les propriétés sensorielles et la stabilité oxydative. Les mécanismes d’action de ces molécules bioactives ont été suggérés par un certain nombre d’études dans lequel des extraits de plantes choisis ou des composés purifiés ont été étudiés in vitro ou directement sur les animaux. Les résultats de ces études mettent en évidence la capacité des CP et des HE à réduire la biohydrogénation ruminale des acides gras polyinsaturés, ce qui se traduit par une augmentation de la teneur en acides gras insaturés qui sont des acides gras dont la présence est souhaitable dans la viande. Les CP peuvent exercer d’autres effets sur le métabolisme ruminal, particulièrement dans la réduction de la production des composés actifs de l’odeur, notamment le scatole et les indoles, qui confèrent à la viande une saveur désagréable quand ils sont présents à des fortes concentrations. De plus, grâce à leurs propriétés antioxydantes, les CP et les HE pourront être la meilleure alternative pour remplacer les antioxydants synthétiques utilisés dans la nutrition des ruminants, avec des effets positifs sur la réduction de la détérioration oxydative des qualités nutritionnelles et sensorielles. Cependant, il est important de souligner que cette activité potentielle doit être considérée avec une grande précaution en tenant compte de la grande variabilité chimique de ces composés et de la concentration optimale à laquelle sont actifs lorsqu’ils sont ingérés par les petits ruminants. Ces considérations sont très importantes parce que l’intérêt pratique dans l’utilisation de tels composés tient du fait qu’ils sont présents d’une façon abondante dans les biomasses végétales des zones méditerranéennes, telles que les déchets agro-industriels et sous-produits. Le remplacement des ressources nutritionnelles conventionnelles avec ces aliments à faible coût localement disponibles pourrait représenter une stratégie efficace pour promouvoir les systèmes de production à faibles intrants et faire face aux coûts croissants des systèmes conventionnels. Certaines de ces ressources sont connues pour leurs teneurs considérables en CP et HE (par exemple l’olive, les agrumes, les plantes aromatiques, la pulpe de caroube...) et les recherches ont démontré que leur incorporation dans les régimes alimentaires des petits ruminants améliore la qualité de la viande. Cependant, l’attribution directe de tels effets à la présence de CP et de HE doit être interprétée avec prudence, parce que la nature chimique de ces composés, leur concentration et la présence d’autres molécules (comme des acides gras insaturés et les vitamines antioxydantes) doivent être pris en compte.

Mots-clés    

QUALITE DE LA VIANDE

Citer cet article    

Luciano G. Use of natural products to improve meat quality of sheep reared in the Mediterranean environment. In : Napoléone M. (ed.), Ben Salem H. (ed.), Boutonnet J.P. (ed.), López-Francos A. (ed.), Gabiña D. (ed.). The value chains of Mediterranean sheep and goat products. Organisation of the industry, marketing strategies, feeding and production systems. Zaragoza : CIHEAM, 2016. p. 197-206. (Options Méditerranéennes : Série A. Séminaires Méditerranéens; n. 115). Joint Seminar of the Subnetworks on Nutrition and on Production Systems of the FAO-CIHEAM Network for Research and Development in Sheep and Goats, 2015/06/16-18, Montpellier (France) . http://om.ciheam.org/om/pdf/a115/00007275.pdf