Les zones arides et sahariennes du Maroc connaissent des changements profonds. Une analyse stratégique fait ressortir des attitudes innovantes des acteurs. A Missour, elles prennent naissance en réitérant un discours de solidarité ethnique, et aussi en mettant à profit des rapports de clientèle individuels avec l'administration locale et même avec les opérateurs de développement. L'émergence des acteurs dans l'arène locale peut être également une étape transitoire en vue d'une insertion plus certaine dans le marché national. C'est le cas du Sahara occidental, où de fortes restructurations tribales favorisées par la conjoncture politique de la région engendrent, en modifiant l'équilibre du champ social, des évolutions imprévisibles. Dans les deux cas, la modernisation prend appui sur la mobilisation des ressources diverses : individuelles, symboliques, ethniques ou conjoncturelles. La question qui reste posée est celle de la durabilité d'un tel processus