Dans l'ensemble des structures hétérogènes caractérisant l'agriculture espagnole, l'agriculture galicienne représente un cas assez particulier de système agraire minifundiaire. En plus de la petite taille des exploitations, des problèmes considérables se posent : dispersion des parcelles, mauvais réseaux d'infrastructures, vieillissement de la population agricole, exode. A la suite de l'adhésion de l'Espagne à la CE, la Galice entre en concurrence avec d'autres régions européennes et son agriculture n'est plus protégée. Avec la nouvelle politique agricole, la survie de l'agriculture dans cette région encore rurale est de plus en plus difficile. Or, les problèmes sont plus anciens que cela. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le vieux système agraire s'inscrit en réalité dans un système de propriété très récent : la question de l'accès à la terre est fondamentale. Deux volets, système de production et système de propriété, ont suivi une évolution différente, toujours inscrite dans la réalité socio-économique espagnole. Durant les dernières décennies, la politique agricole est orientée vers une spécialisation animale et l'usage non agricole des terres, en particulier celles des 'communaux'. Par contre, il n'y a pas de vraie politique de structures. Cette absence laisse au 'faire-valoir' d'une très jeune paysannerie tous les aspects en relation avec la transmission de la terre et en général la formation et la reproduction des exploitations. En m'appuyant sur des recherches d'experts en la matière et sur ma propre modeste contribution, j'essayerai de mener une réflexion sur des problèmes tels que la transmission du patrimoine ; le difficile accès à la terre ; la relève des générations ; le manque de main-d'oeuvre ; la sous-exploitation des terres. Ce sont des contraintes structurelles à la modernisation des exploitations difficiles à surmonter, dans le contexte d'une politique communautaire défavorable à l'agriculture galicienne