Les ressources en terre sont très limitées en Egypte. En outre, la perte de terres agricoles, sous des formes différentes, est un des problèmes majeurs que rencontre l'agriculture égyptienne. Dans ces conditions, 'l'expansion horizontale', c'est-à-dire la mise en valeur de nouvelles terres désertiques afin d'augmenter la surface cultivable, devient une nécessité pour augmenter la production agricole et faire face à la pression croissante sur la terre agricole. Les politiques de mise en valeur des terres ont évolué depuis 1952 en fonction des stratégies de développement adoptées et en fonction de l'orientation économique, surtout les politiques d'investissement public et privé. Les projets de mise en valeur des nouvelles terres rencontrent de nombreuses difficultés de nature technique, économique et organisationnelle. Le problème de l'eau et de sa gestion dans les nouvelles terres apparaît comme un déterminant principal pour l'avenir de la politique de mise en valeur. Malgré les difficultés, le potentiel des terres disponibles pour la mise en valeur est important : il est estimé à environ 3,5 millions de feddans. L'avenir de cette politique dépendra des problèmes techniques mais aussi de la capacité de mettre en place de nouveaux modes de gestion des nouvelles terres, radicalement différents des modèles dominants dans les anciennes terres.