Le commerce intra-méditerranée de fruits et légumes avant l'élargissement de la CEE de neuf à douze membres était caractérisé par des relations complémentaires qui donnaient un avantage relatif aux pays du Sud de la Méditerranée. Dans sa nouvelle configuration, l'économie des fruits et légumes de la Communauté ne sera plus déficitaire mais devrait devenir autosuffisante, voire excédentaire. L'intégration à l'intérieur de la Communauté des flux commerciaux des nouveaux Etats membres autrefois considérés comme des pays tiers s'ajoutant aux mesures protectionnistes (ex. prix de référence) aboutiront probablement à l'exclusion des pays du Sud méditerranéens. Les incitations communautaires à l'exportation dans le cadre de la PAC introduiront une concurrence difficile entre les surplus communautaires en fruits et légumes et les exportations de ces mêmes produits par les pays non-membres sur des marchés extérieurs. En résumé les relations commerciales dans le secteur des fruits et légumes entre le Nord et le Sud de la Méditerranée évolueront selon toute vraisemblance d'un partenariat complémentaire à une concurrence accrue