Depuis quelques années, Eurytoma amygdali provoque des pertes de récolte sur les amandiers dans le sud-est de la France. Jusqu'à présent ce ravageur avait été signalé surtout en Grèce et dans les pays du Proche-Orient. Eurytoma amygdali est un hyménoptère de la famille des Euytomodae. Il a une génération par an. Il passe l'hiver à l'état de larve à l'intérieur de la coque d'amande infestée. Au printemps, les adultes sortent du fruit momifié, et après l'accouplement, les femelles pondent à l'intérieur de l'amande. Les larves se nourrissent de l'amandon au fur et à mesure que celui-ci évolue. Le développement du fruit est perturbé et la gove reste collé à la coque. A la récolte, le fruit 'fossilisé' ne tombe pas et reste sur l'arbre tout l'hiver, jusqu'au printemps au moment de la sortie des adultes. En France, des traitements appliqués avec le phosphamidon n'ont pas réussi - comme en Grèce - à limiter complètement l'infestation. Pour mener à bien une lutte chimique sur les larves, d'une part, il s'avère nécessaire de bien connaître la date d'émergence des adultes, les délais entre la sortie, la ponte et l'éclosion des larves. D'autre part, il faudra tester l'efficacité d'autres matières actives que le phosphamidon qui n'est pas homologué en France sur l'amandier. Une autre alternative pourrait être la lutte par confusion sexuelle ou encore l'utilisation de phéromones anti-oviposition.