La commercialisation du blé dur dans le monde est très intimement associée à sa production. Le blé dur est traditionnellement produit dans des zones limitées de la planète, qui sont généralement situées dans des régions à faible pluviométrie et, par conséquent, sujettes à des situations climatiques adverses. C'est pour cette raison que la culture du blé dur est étroitement liée au climat de la région où on le cultive. Pour la campagne de commercialisation 1993-94 on prévoit que la sécheresse touchera tant les zones du Sud de l'Europe que celles de l'Amérique du Nord et s'il y a pénurie cela obligera les Etats producteurs à vendre les stocks de sécurité, qui pourront donc se réduire sensiblement. Le manque d'offre va toucher les prix mondiaux qui pourront atteindre des niveaux inconnus pendant ces 20 dernières années. La terre emblavée par les agriculteurs américains a été inférieure à celle de la dernière campagne en raison des bas prix par rapport aux autres campagnes et à cause des programmes établis par leur Gouvernement concernant le gel des terres. La campagne canadienne suivra un chemin semblable en réduisant aussi sa production et celle de l'UE également, en raison de la réforme de la PAC et de la sécheresse du Sud de l'Europe. L'estimation de perte de récolte à cause des deux raisons citées ci-dessus est de : 15 pour cent pour les Etats Unis ; 9 pour cent pour l'Union Européenne ; 6 pour cent pour le Canada. La situation sera plus critique pour les pays non producteurs car ils devront affronter le manque de cette céréale et en plus des prix très élevés.