Dans cette étude nous avons recherché, sur le matériel végétal destiné à subir un traitement à l'urée, s'il existait des microorganismes à propriété uréasique capables de se multiplier, et ainsi d'assurer les conditions favorables à l'hydrolyse complète de l'urée. Dans un premier essai, l'origine des uréases apportées par la farine de soja et la paille de blé dur a été identifiée. Les échantillons humidifiés à 33 pour cent par rapport à la MS ont été stérilisés, tyndallisés ou utilisés en l'état. Les variables mesurées ont été l'activité uréasique et la numération bactérienne. Dans un deuxième essai a été réalisée l'étude de la cinétique de l'uréolyse, du développement et des charactéristiques de la population bactérienne. La disparition de l'urée au cours du temps a été identifiée par la mesure de l'urée résiduelle. La population bactérienne, totale, les souches tolérantes au NH3 et celles manifestant des propriétés uréasiques ont été identifiées au moyen de cultures sur milieux spécifiques (YMPG, YCB et YCB + urée). Cette étude a permis de montrer que l'urée, agent de traitement des pailles, est hydrolysée essentiellement grâce à des uréases d'origine microbienne. La possibilité d'intervention d'uréases végétales n'a pas été prouvée avec le substrat paille. Onze souches bactériennes ont été identifiées sur les pailles initiales, 5 souches étaient présentes sur les pailles traitées à l'urée et 4 d'entre elles possédaient une activité uréasique. Les pailles humidifiées au taux de 33 pour cent peuvent être traitées à l'urée sans avoir recours à une source exogène d'uréase (farine de soja) grâce à la sélection et la multiplication d'une flore microbienne uréasique.