Le processus de développement économique à Malte (comme dans tous les autres pays) a été caractérisé par un déclin progressif du secteur agricole. Le passage de l'agriculture de subsistance à l'agriculture commerciale, permettant de compenser ce déclin, s'est accéléré dans l'après-guerre sous la double pression du rétrécissement de la force de travail et de la diminution des terres agricoles. La production agricole maltaise a été largement dominée par les productions animales. Le déclin de la population de chèvres depuis le début des années 1950 est attribuable à l'augmentation des coûts de forage et aux dispositions gouvernementales sur la production laitière bovine. L'approvisionnement en viandes de volaille et de lapin a été en grande partie assuré par des ventes directes d'éleveurs non patentés. Dans le cas des productions végétales, trois paysages différents peuvent être identifiés : les zones rdum et gnien sont propices à la production de fruits de haute qualité de vigne, les zones xaghra à celle des fourrages et légumineuses, et les zones de culture en sec aux légumes (pommes de terre principalement). Les principaux facteurs limitants pour le secteur agricole ont été : le manque d'eau, l'insuffisance des financements, le bas niveau de formation des exploitants, la structure de la propriété foncière et le morcellement. Les deux politiques qui auraient pu ralentir le processus de marginalisation de l'agriculture - le remembrement et la mise en coopérative - n'ont pas été entreprises. Du côté de la production, la promotion de produits horticoles de haute qualité a été extrêmement limitée.