Cet article décrit les modifications qui ont eu lieu dans le paysage entourant le fleuve Guadalquivir, dans la Province de Séville, Espagne, depuis 1750 jusqu'à nos jours. Ces changements sont dus à une intensification de l'agriculture sur les sols fertiles et à l'abandon des terres moins fertiles. La modernisation de l'agriculture et l'abandon des terres ont eu de profondes conséquences sur la conservation de l'habitat et du biote. Les terrains abandonnés sont le plus souvent devenus des maquis, peu capables d'alimenter la vie sauvage, et très vulnérables à l'érosion du sol et aux incendies. Les terres agricoles abritent un nombre moindre d'espèces, car les petits espaces non cultivés ont disparu. Du point de vue du paysage, il y a une modification d'échelle, et la taille de ces 'patches' a augmenté dans les terres abandonnées et s'est réduite dans les terres fertiles. Lorsque la terre est à l'abandon, elle doit être restaurée, afin d'éviter des bouleversements environnementaux, le maintien d'un paysage hétérogène à une petite échelle étant nécessaire. Une politique de conservation devrait considérer le problème au niveau global de la région, et non pas à celui de petites zones d'aménagement traitées isolément.