Species diversity in Mediterranean grasslands could be seriously affected in the proximate future by significant changes in climate, as predicted by climate change models for the Mediterranean basin. These models forecast a reduction in precipitation, changes in seasonal rainfall distribution and a decrease in predictability. These changes can also affect the structure, production and composition of Mediterranean grasslands, particularly those that serve as rangelands. Here we present a long-term study (16 years) in Mediterranean grassland in Israel that aimed to evaluate the responses of plant species, plant functional groups and the plant community to different management regimes of cattle grazing. We examined the effects of precipitation change on the structure of the herbaceous community in order to understand the potential role of climate change. The results showed: (i) a decrease in peak standing biomass with decreasing annual rainfall; (ii) rainfall distribution and quantity played an important role in determining species composition -dry years favoured thistles and crucifers while wet years favoured legumes; (iii) grazing significantly reduced the cover of tall grasses; and (iv) that as yearly rainfall increased, stocking density had an additional negative effect on species diversity. Despite significant changes in rainfall amount and cattle grazing pressure along the studied period, the studied Mediterranean grassland showed a highly resilient response to all environmental variations. The perennial herbaceous component of these communities buffers against drastic changes in community structure and causes the Eastern-Mediterranean grassland to become potentially less vulnerable to climate change.

Selon les modèles calculés pour le bassin méditerranéen, la diversité des pâturages de cette région pourrait prochainement être sérieusement affectée par des changements significatifs de climat. Ces modèles prévoient une réduction des précipitations, des modifications de la distribution saisonnière des pluies et une prédictibilité moindre des phénomènes climatiques, ce qui pourrait affecter la structure, la production et la composition des prairies méditerranéennes et notamment les prairies pâturées. Nous présentons une étude à long terme (16 ans) de pâturages méditerranéens en Israël dont l'objectif est d'évaluer les réactions d'espèces végétales, de groupes fonctionnels et de la communauté végétale à différentes méthodes d'élevage bovin. Nous avons examiné les effets des précipitations sur la communauté herbacée pour comprendre le rôle potentiel du changement climatique. Les résultats montrent que: (i) le pic de biomasse décroit quand les précipitations annuelles diminuent ; (ii) la distribution et le volume des précipitations ont un effet important sur la composition des espèces - les années sèches favorisant les épineux et les crucifères, les années humides favorisant les légumineuses ; (iii) le broutage diminue le pourcentage d'herbes hautes ; et (iv) plus les précipitations augmentent, plus la densité de pâturage a un effet négatif sur la biodiversité. Malgré les changements significatifs au niveau des précipitations et de la densité de pâturage, le pâturage méditerranéen étudié ici est très résistant aux variations de l'environnement. Les herbacées pérennes constituent un tampon face aux changements structuraux extrêmes de la communauté rendant ainsi les pâturages de l'Est méditerranéen potentiellement peu vulnérables au changement climatique.