Local breeds of domestic livestock have been promoted for long for their adaptation to specific farming conditions involving an exposure of the flock/herd to various biophysical constraints. Although largely underlined in recent research studies, adaptation of local breeds is few informed for several local breeds of the Mediterranean area, including for sheep breeds of the North Mediterranean shore. Moreover, in this region submitted to increasing market uncertainties and biophysical constraints, there is a need to adopt a broader approach of adaptation and consider adapted genetic resources as genetic resources shaped by human practices with the aim to take part in the resilience of livestock farming systems in a context of global changes. This paper rests on illustrations taken from two case studies in France, involving four Mediterranean local sheep breeds. We first identify the modalities of management of the above-mentioned breeds through which animal adaptation is tackled. These modalities are considered at the scale of a farm and at a collective scale. We then describe the various farmers’ needs and expectations that can be included in the concept of adaptation. Specific attention is given to the notion of hardiness and to other technical and social considerations leading to a specific local breed choice and management. The several dimensions of adaptation illustrated in this paper invite to a higher consideration of farmers’ practices and points of view in the management of local breed adaptation.

Les races locales d’animaux domestiques ont été longtemps promues pour leur adaptation à des conditions spécifiques d’élevage impliquant une exposition du troupeau à différentes contraintes biophysiques. Bien que largement soulignée dans les travaux scientifiques récents, l’adaptation des races locales est peu renseignée pour de nombreuses races de Méditerranée, notamment pour les races ovines du nord de la Méditerranée. De plus, dans cette région soumise à de croissantes incertitudes de marché et contraintes biophysiques, il est nécessaire d’adopter une approche plus large de l’adaptation en considérant des ressources génétiques adaptées comme des ressources génétiques modelées par les pratiques humaines afin de contribuer à la résilience des systèmes d’élevage dans un contexte de changements globaux. Cet article se base sur des illustrations issues de deux études de cas en France, mobilisant quatre races locales ovines méditerranéennes. Nous identifions d’abord les modalités de gestion à travers lesquelles l’adaptation de ces races est abordée. Ces modalités sont considérées à l’échelle de l’élevage et à l’échelle collective. Nous décrivons ensuite les différents besoins et attentes des éleveurs qui peuvent être inclus dans le concept d’adaptation. Une attention spécifique est donnée à la notion de rusticité et à d’autres considérations techniques ou sociales qui amènent au choix ou la gestion spécifique d’une race locale. Les multiples dimensions de l’adaptation illustrées dans cet article invitent à une plus grande considération des points de vue et pratiques d’éleveurs dans la gestion de l’adaptation des races locales.