La croissance démographique en Méditerranée est forte, et les besoins domestique et économique en eau qui en résultent sollicitent toujours davantage une dotation initiale en eau limitée. L'eau est l'un des problèmes les plus critiques du développement de la majorité des pays méditerranéens, ne serait-ce que par le niveau des investissements nécessaires à sa mobilisation en quantité et en qualité. L'appréciation des 'déficits en eau' peut se baser sur un seuil indicateurs de pénurie. Le seuil le plus employé a été proposé par Madame Falkenmark, qui propose comme minimum vital 1000 m3/hab/an de ressources mobilisables en zone aride et semi-aride. L'appréciation des besoins minimums, notamment dans les pays en développement, devrait davantage tenir compte des usages et des caractéristiques socio-économiques et culturelles des pays, et ne pas se référer à un seuil de besoins universel indépendant des climats. La notion de rareté des ressources est certes un élément important mais doit être relativisé par un éclairage sur les modes d'adaptations individuelles, économiques et politiques.