Située dans le sud-est marocain, la vallée du Dra moyen est constituée de six palmeraies occupant les terrasses limoneuses du Dra. Ces palmeraies sont prolongées vers les massifs gréso-schisteux de l'Anti-Atlas par des plaines alluviales constituent, à l'égard de la palmeraie (secteur agricole), les terrains de parcours et de collecte du bois. Le partage et l'appropriation de fait de ces terrains ont été initiés depuis les années soixante-dix jusqu'à nos jours, se traduisent par une mise en valeur des terrains consistant à installer de petites exploitations en irrigué (pompage à partir de la nappe). Cette évolution est le résultat d'une part de la sédentarisation des anciens nomades originaires de la zone et l'autre part de la recherche par les oasiens de terrains pour l'extension de l'agriculture en irrigué et pour l'habitation. La dégradation des terres dans la moyenne vallée du Dra est accentuée et leur réhabilitation s'impose. Or le partage des terrains collectifs révèle une problématique sur le plan des ressources naturelles en général et de la gestion de l'espace pastoral en particulier: - à court terme? c'est une utilisation intensive qui permet de réduire la dépendance des éleveurs vis-à-vis de l'élevage extensif (nomade et semi-nomade), - à long terme? le rabattement de la nappe serait peut être une contrainte à l'extension de ce système d'exploitation. Pour la ménagiste, le partage des terres collectives serait-il une base pour améliorer, avec les populations concernées, la gestion des ressources naturelles et la réhabilitation de ces terres en dégradation ?