L'ordonnance portant sur le système foncier reconnaît à tous les citoyens camerounais le droit d'accès à des terres privées. Cependant, malgré l'existence de ce texte, très peu de terres sont immatriculées au Cameroun par les éleveurs. L'élevage reste donc de type extensif, basé sur l'utilisation communautaire des pâturages naturels. En zone soudano-sahélienne, après plusieurs années de conflits agro-pastoraux, les paysans (agriculteurs et éleveurs), en collaboration avec les autorités administratives et traditionnelles, ont, dans certains terroirs, délimité des terrains de parcours de façon informelle. A partir d'exemples, l'auteur analyse l'impact de ce mode d'organisation sur la gestion des pâturages en comparaison aux terroirs sans espace pastoral défini