L'utilisation de la télédétection plus à l'échelon local pour l'estimation de l'état des cultures a pu être envisagée au niveau régional grâce à la disponibilité de satellites à haute résolution spatiale du type de SPOT. Nous avons développé dans cet objectif en 86 et 87 un programme portant sur le blé dur en Camargue dans lequel on teste une méthodologie de type semi empirique qui procède en deux étapes: - estimation de la biomasse à partir des indices de végétation suivant un formalisme très simplifié dérivé de modèles d'interaction du rayonnement avec le couvert végétal et de photosynthèse, - estimation du rendement ou de ses composantes (nombre d'épis par m2, nombre de grains par m2) à partir de la biomasse à des stades-clés du développement (début montaison, floraison, maturité). Les résultats des expérimentations se présentent ainsi: les relations indices de végétation - biomasse trouvées sont très significatives, elle sont effectivement linéaires et leur pente varie en fonction de la période phénologique considérée. Les relations biomasse à certains stades - composantes du rendement sont plus floues à cause en particulier de leur spécificité variétale. C'est entre le rendement final et la biomasse à la récolte que la liaison est la plus forte. L'application de ces relations aux parcelles de validation pose le problème de la reconstitution de leur profil radiométrique à partir des 5 scènes SPOT acquises. Selon les dates de semis considérées cette reconstitution n'est pas de bonne qualité et limite, au même titre que les différentes hypothèses simplificatrices qui la sous-tendent, les performances du modèle