Dès le dix-neuvième siècle, la recherche agronomique française a fait appel à un ensemble de stations largement réparties sur le territoire national. Après un regroupement partiel de celles-ci et une structuration des programmes très affirmée, l'IRA (1921) puis l'INRA (1946) ont été mis en oeuvre pour réaliser une politique nationale de recherche. La multiplication des centres de recherche dans les années soixante et soixante-dix, ainsi que la variété des domaines rattachés à l'Institut ont cependant permis que les demandes régionales trouvent toujours écho à l'intérieur de l'INRA. Les lois de décentralisation de 1982 ont infléchi notablement la situation en offrant aux régions la possibilité de contribuer au financement de la recherche. Au sein de l'INRA, les délégués régionaux mis en place sont devenus les interlocuteurs des régions et leur 'porte d'entrée' dans l'ensemble du réseau de l'Institut. La réponse à la demande régionale est apportée à travers certains domaines et stations spécialisées et surtout sous forme d'actions concertées. Les financements mobilisés à travers la dynamique régionale représentent environ 12 pour-cent du budget correspondant (hors salaires et frais administratifs) et 3,1 pour-cent du budget global de l'INRA.