Une échelle de notes sternales et lombaires est maintenant bien acceptée pour estimer l'état corporel des caprins (Hervieu et al., 1989). Cette méthode est applicable à des génotypes très variés et quel que soit le stade physiologique mais elle manque un peu de sensibilité et de précision parce qu'elle n'est décrite qu'au point près dans une échelle de 0 à 5. Nous avons essayé de décrire une échelle de notes au niveau caudal plus précises au quart de point près grâce à des études anatomiques et à des dissections. La méthode a été validée sur 6 chèvres de race Alpine et Saanen adultes abattues à différents états d'engraissement, 2 grasses, 2 à état d'engraissement moyen et 2 maigres. Des dissections ont été effectuées au niveau lombaire, sternal, caudal et du gigot. Il s'est révélé rapidement que les repères anatomiques au niveau de la queue (apophyses latérales, articulaires et épineuses et le remplissage par les tissus musculaire et adipeux des espaces entre les apophyses) étaient plus faciles à décrire qu'au niveau lombaire et sternal. De plus, les corrélations entre les notes décrites sur les 2ème et 3ème vertèbres caudales et la masse des tissus adipeux abdominaux ou du gigot (respectivement 0,95 et 0,93) sont supérieures à celles obtenues avec la 1ère vertèbre caudale (0,86 et 0,87) ou avec les notes sternale (0,92 et 0,82) et lombaire (0,89 et 0,66). En conséquence, il est proposé une échelle de notes de 0 à 5 décrite au quart de point s'appuyant sur des palpations des 2ème et 3ème vertèbres caudales ; elle risque de ne s'appliquer que chez les chèvres qui ont une queue du même type que les chèvres Alpines et Saanen. Il reste à la valider sur une grande échelle.