La dégradation de la végétation permanente semi-naturelle et l'accélération de la dégradation du sol et des processus d'érosion sont des éléments importants de la dégradation du sol dans le bassin méditerranéen. Comme première démarche pour utiliser l'observation opérationnelle de la terre par satellite pour la détection répétée et la monitorisation des caractéristiques de la végétation et du sol, une approche semi-opérationnelle a été développée, en vue de cartographier la dégradation du sol et les dégâts de l'érosion dans les environnements méditerranéens et ce, sous des conditions contrôlées dans un lieu de test bien connu ayant des caractéristiques méditerranéennes. Cela exige une rectification radiométrique des données du satellite et une disponibilité de mesures spectrales des principaux types de sols (banques de spectres) et cela peut être appliqué aux données disponibles de routine des satellites d'observation de la terre (ex. Landsat TM). La séparation linéaire des spectres est alors utilisée pour décomposer les spectres de l'image dans leurs différentes composantes spectrales, dont l'abondance spectrale apporte alors une mesure pour cartographier directement les niveaux de dégradation du sol et les risques d'érosion. Une vérification des résultats sur le sol a démontré la précision de la méthode. En plus, les modèles de mélange spectraux tendent à donner des estimations moins biasées de l'abondance de végétation verte que celles qui sont obtenues par les index de végétation conventionnels.