Nous tentons de faire ici la typologie, pour les pays méditerranéens du Sud et du Nord, du rôle de l'Etat dans la vulgarisation agricole à travers l'examen de l'effort budgétaire de celui-ci, du nombre et de la qualité des vulgarisateurs employés, du mode d'organisation et des méthodes de travail des services de vulgarisation. En matière budgétaire, la vulgarisation est pourvue en fonds en fonction de l'état de développement de chaque pays, les pays du Sud de la Méditerranée y consacrant beaucoup moins de ressources que ceux du Nord du fait de la faiblesse de leurs ressources et des besoins incompressibles à satisfaire dans le domaine des consommations collectives. Pour ce qui est des vulgarisateurs, leur nombre relatif est faible dans les pays du Sud, leur formation souvent insuffisante et leur statut relativement dévalorisé. Concernant les méthodes d'organisation, après avoir été 'descendante', la vulgarisation, dans les pays du Nord de la Méditerranée, a tendance à devenir 'ascendante'. Cette tendance est loin d'être dominante dans les pays du Sud. Enfin, la prise en charge de la vulgarisation devrait être mixte, elle doit être à la fois l'affaire de l'Etat et des organisations professionnelles.