L'intérêt des méthodes d'évaluation des programmes de vulgarisation est apparu au cours des années 60 en même temps que les projets d'aide aux pays en voie de développement et les interventions dans le domaine des politiques sociales visant des changements sociaux au sein des pays avancés, particulièrement aux USA. Il s'agissait de vérifier l'utilisation des fonds accordés à ces programmes. Au cours de la dernière décennie, dans tous les pays, la notion d'évaluation est devenue une mode. Patton recense plus d'une centaine de types d'évaluation. Chaque évaluateur choisit sa méthode en s'inspirant de l'une ou l'autre, ou de l'ensemble en fonction du contexte ou du commanditaire de l'évaluation qui demande des résultats objectifs. Les recherches entreprises à l'ENA de Meknès sont basées sur des méthodes quantitatives et qualitatives qui visaient des agriculteurs 'de contact' ayant un haut statut socio-économique. Le système de vulgarisation/formation et visites adopté au début des années 80 au Maroc est en voie de généralisation. Mais, pour accélérer le processus de diffusion et l'adoption des innovations techniques, un effort reste à faire en matière de sélection des agriculteurs 'de contact' dont une faible proportion correspondait, en 1991 et 1992, aux vrais leaders d'opinion dans les régions étudiées.