Le domaine de la recherche agricole au Portugal a été traditionnellement soutenu par l'existence de groupes de recherche de petites dimensions qui ont entre eux des liaisons plutôt floues. Il existe encore une tradition d''auto-suffisance' chez les scientifiques, dont la formation aurait tendance à couvrir tous les domaines de la recherche agricole, en utilisant surtout des méthodologies classiques, ce qui implique que les liaisons avec les domaines de la chimie et de la microbiologie, sont rares. Bien que l'on puisse constater des efforts, ponctuels et peu coordonnés, pour améliorer cette situation, l'indispensable rénovation de l'agriculture portugaise ne peut être menée à terme que si elle s'accompagne du développement d'une base de compétence adéquate qui permette un support solide de connaissances et de technologies articulées à une structure de recherche. Ayant en vue ces objectifs, l'INIA (Institut National de la Recherche Agronomique) et l'INIC (Institut National de la Recherche Scientifique) ont décidé de créer un nouveau Centre de Recherches, à Oeiras, sur le campus où se situent déjà quelques unes des plus importantes unités de recherche agricole (l'EAN -Station Agronomique Nationale) et tout près de l'Insitut Gulbenkian de Science (IGC) dont les activités se développent dans le domaine de la Biologie Fondamentale. Ce nouveau Centre, le CTQB (Centre de Technologie Chimique et Biologique) doit collaborer avec les structures déjà existantes dans le campus d'Oeiras à des programmes concrets de développement de recherches, contribuant, nommément, à promouvoir l'utilisation de technologies traditionnelles et à proposer des solutions qui puissent contribuer à maintenir et à améliorer les caractéristiques des produits, en appliquant des technologies nouvelles. Une association privée à but non lucratif, l'IBET (Institut de Biologie Expérimentale et Technologique) a aussi été fondée, ayant comme but de faire l'interface entre la recherche et l'activité productive.