Un certain nombre de techniques nouvelles permettant d'isoler n'importe quel gène, de le muter et de le réintroduire dans une cellule ou un animal entier, sont venues bouleverser la recherche dans le domaine des productions animales. Des sondes d'ADN ainsi que des anticorps monoclonaux sont disponibles et leur nombre va aller en croissant rapidement. Ces sondes permettent des diagnostics divers : détermination du sexe des embryons, polymorphisme des gènes, sensibilité aux maladies, présence d'agents pathogènes, etc... De nouveaux schémas de sélection vont apparaître lorsqu'un nombre suffisant de ces sondes sera utilisé à grande échelle. Des protéines recombinantes fabriquées par des microorganismes sont disponibles. Ainsi, la GH est utilisable pour augmenter la croissance ou la production laitière. Des stratégies nouvelles de vaccination sont à l'étude : production d'antigènes recombinants, production de peptides antigènes synthétiques, utilisation de nouveaux vecteurs plus efficaces et plus sûrs. Des animaux domestiques transgéniques ont été obtenus par différents groupes. Cette approche bien qu'encore malaisée reste très prometteuse. Des animaux tansgéniques produisant des protéines de haute valeur d'intérêt clinique et vétérinaire existent et leur nombre va aller croissant dans la décennie qui commence. Il sera beaucoup plus difficile de produire des lignées ayant acquis une résistance nouvelle à une maladie ou ayant des caractéristiques génétiques supérieures par le transfert de gènes étrangers. Il est peu probable que de tels animaux arrivent de manière massive dans les fermes avant le siècle prochain. Diverses techniques liées à la reproduction des animaux : maturation des ovocytes in vitro, fécondation in vitro, clonage des embryons, ont été maîtrisées chez plusieurs espèces domestiques. Les rendements sont encore relativement faibles mais il fait peu de doute que de gros progrès seront faits dans ce domaine dans les dix ans qui viennent.